La méditation a changé ma vie…

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méditation de la récréation

Cet article est lu en 4 minutes, le temps de prendre une tisane et une belle respiration.

Cet article a été rédigé dans le cadre d’un projet sur le thème “La méditation a changé ma vie”. Ce projet est organisé par Florine Fond du blog Méditation pour Petits et Grands. Pour plus d’informations à ce sujet, cliquez-ici.

Ma première méditation…

La première fois que j’ai eu envie de méditer, j’avais 10 ans. Nous étions un groupe de copines et de copains, plus ou moins passionnés par les films d’art martiaux et de culture asiatique. Avec un maître vieux et sage qui, assis à même le sol, les yeux clos, médite. Nous nous rassemblions le midi dans un coin de la cour de l’école.

Chin-mudra, geste de la connaissance et de la conscience
Chin-mudra, geste de la connaissance et de la conscience

En cercle, nous posions nos manteaux sur nos têtes pour former une sorte de tente au-dessus de nous et être ainsi dans l’obscurité. En position du lotus, les doigts en Chin Mudra (pouce et index en contact, les autres doigts tendus), nous fermions les yeux pour méditer. La consigne que nous nous donnions était simple, guidée par la sagesse millénaire des blockbusters hollywoodiens. Il suffisait de faire le vide en nous, d’être « plus calme que l’eau d’un lac », d' »élever notre esprit au dessus de notre corps ». C’était nos mots, à l’époque.

La méditation à demi-mots

Passées ces années de primaire, la méditation est toujours restée près de moi. Elle m’interpellait. Je m’y essayais fréquemment. Seul ou dans le cadre de mes différentes pratiques martiales. Et en même temps c’était inaccessible. Faire le vide en moi. Faire taire ma pensée. Vu la vitesse où mes idées tourbillonnaient en moi… j’étais loin du compte. Mes quelques réussites étaient le plus souvent une douce rêverie d’où je sortais en sursaut !

Lors de mes études de kinésithérapie, nous avions quelques intervenants, un peu hors-normes, qui nous évoquaient à demi-mots la méditation. Un excellent moyen pour relaxer les patients… Heureusement, la bibliothèque, très fournie de mon école, me permettait de découvrir d’autres points de vue.

Et puis des années plus tard, je me suis formé à la fasciathérapie. Une thérapie manuelle où on suit les mouvements (très ) lents des tissus du corps pour libérer les tensions. Notre formateur nous a proposé de prendre quelques instants pour méditer. Il appelait cela une introspection.

Une révélation

Attentif à mon corps, à mes perceptions, je suis à la fois acteur et observateur de ma vie. L’expérience, au-delà d’être plaisante, est une vraie révélation. C’est donc ça méditer. Nulle question de vide, d’élever ou même de calme. Il s’agit de suivre la Vie en soi et de l’accueillir !

Depuis j’ai eu l’occasion de découvrir de nombreuses autres formes de méditation. Que ce soit la pleine conscience ou encore des méditations en mouvement dans la pratique du Nei Gong, du Tai Chi et plus récemment du Yoga. A chaque fois, c’est une nouvelle dimension de moi qui se révèle par une autre façon de voir la méditation.

Dire que la méditation a changé ma vie n’est pas tout à fait juste. Elle en fait partie et en a toujours plus ou moins fait partie. A certaines périodes un peu plus qu’à d’autres. Lorsque des choix difficiles s’imposent ou quand ma mélancolie naturelle prend le dessus, j’y retourne systématiquement.

Ai-je une pratique régulière ? Absolument pas, je suis l’exemple même du mauvais élève qui travaille juste avant son examen ou quand il est obligé ! Il m’arrive à certaines périodes de méditer quotidiennement et puis du jour au lendemain, ne plus méditer du tout pendant des semaines. Pendant plusieurs années, je m’en voulais, je râlais contre moi-même ! « C’est bien la peine d’avoir appris tout ça si  tu ne t’en sers pas » ou encore « tu sais que ça te fait du bien d’être régulier alors pourquoi tu ne l’es pas »… Et puis progressivement j’ai réalisé que l’important n’était peut être pas là…

Qu’est-ce que cela m’apprend ?

La méditation est pour moi tout sauf une technique de relaxation ou un moyen d’être heureux. Elle me permet d’être pleinement moi-même avec mes qualité et mes défauts. Avec la méditation, je perçois d’où vient ce que je ressens, je le sens vivre en moi, sans que cela ne m’aveugle… et si cela reste, c’est parce que je le veux bien.

Parce que oui, il y a des jours où ça m’arrange de ne pas aller bien, de râler sur tout et sur tout le monde. De me plaindre de ma vie, un peu, et des autres, beaucoup. Certaines fois, je sais pertinemment pourquoi cela m’arrange et d’autres fois, je n’en ai aucune idée. Ce que je sais, c’est que je dispose des moyens de ne plus être prisonnier de ces idées.

C’est tout cela que m’apporte la méditation aujourd’hui. Savoir que je ne suis pas l’esclave de mes émotions, de mes vécus. Qu’ils font partie de moi, qu’ils ont le droit d’exister et que si leur présence me dérange, je sais les remettre à leur place pour les ranger.

Prenez soin de vous,

Loïc

Cette publication a un commentaire

  1. Camille

    Bonjour Loïc, merci pour ton article, j’en ai également écrit un pour le blog de Florine.
    Je me sens moins seule quand tu dis que tu ne médites pas régulièrement, j’ai encore tendance à m’en vouloir de ne pas méditer aussi régulièrement que je le voudrais. Mais finalement, je pratique d’autres formes de méditation que d’être assise en lotus: yoga, contemplation, pleine conscience en me brossant les dents ? et cela participe grandement à ce pas de côté qui m’aide à dédramatiser mes émotions.

    A bientôt;

    Camille.

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