Cet article est lu en 5 minutes, le temps de prendre une petite tisane et une belle respiration ?
Somnolences incontrôlables dans la journée ? Ronflements intempestifs la nuit ? Peut-être souffrez-vous d’apnée du sommeil comme 4 % des Français, dont 80 % l’ignorent. Souvent méconnu, le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) peut pourtant vous pourrir la vie. Caractérisé par des interruptions (apnées) ou réductions (hypopnées) de la respiration durant le sommeil, il perturbe votre équilibre global et met à mal votre bien-être général. Fatigues chroniques, difficultés de concentration, maux de tête… repérer l’apnée du sommeil et ses symptômes est le premier pas pour s’en libérer.
Apnée du sommeil : les symptômes à surveiller
Même si vous vous dites qu’un peu de fatigue ou que quelques ronflements arrivent à tout le monde, minimiser l’apnée du sommeil peut avoir des conséquences importantes sur votre qualité de vie et votre santé. Alors, autant prendre quelques minutes pour s’assurer que vous n’êtes pas concerné.
Quels symptômes observer sur soi-même ?
C’est souvent l’entourage qui constate les premiers symptômes de l’apnée du sommeil, tels que les ronflements nocturnes et les pauses respiratoires au cours de la nuit.
Il est possible également d’observer sur soi-même certains indicateurs qui peuvent orienter vers des examens plus poussés. Vous pouvez surveiller les éléments suivants :
- Un sommeil agité et des sensations d’étouffement ;
- Des maux de tête et la bouche sèche dès le réveil ;
- Des cauchemars et réveils répétés avec sensation d’asphyxie ;
- Une fatigue ressentie importante dès le lever ;
- Un manque d’énergie au cours de la journée pouvant aller jusqu’à la somnolence ;
- Des difficultés de concentration, voire de l’irritabilité ;
- Une baisse de la libido.
La reprise de la respiration est la plupart du temps associée à un éveil bref, rarement conscient, qui entraîne tout de même un sommeil plus léger et moins efficace. Même après avoir dormi un nombre d’heures suffisant, le réveil est difficile et l’on observe un manque de sommeil dans la journée.
Faire de l’apnée du sommeil est donc souvent souffrir d’un sommeil non-réparateur de façon chronique.
Constater l’apnée du sommeil
Pour être qualifié de syndrome d’apnée du sommeil (SAS), l’arrêt de la respiration doit être total et durer au moins 10 secondes, plusieurs dizaines de fois par heure. En ce qui concerne la sévérité du trouble, il est qualifié de léger lorsqu’il survient moins de 5 fois par heure, de modéré entre 15 et 30 fois par heure et sévère au-delà de 30. C’est cette même échelle de gravité qui est utilisée pour les hypopnées.
Lorsque l’air ne circule plus normalement, le cerveau se retrouve petit à petit privé d’oxygène. En réaction, il libère les voies respiratoires par une contraction réflexe des muscles du larynx. C’est en général le moment où se produisent les micro-réveils, même s’ils sont rarement ressentis.
Des questionnaires tels que le STOP-BANG et l’échelle de somnolence diurne d’Epworth existent pour permettre de dépister les personnes qui en souffrent. Ce sont ensuite des tests et mesures lors du sommeil, comme la polygraphie ventilatoire, qui actent le diagnostic.
Qu’est ce qui provoque l’apnée du sommeil ?
Quel que soit le type d’apnée du sommeil, il s’agit donc toujours du blocage, total ou partiel, du passage de l’air qui font baisser le taux d’oxygène.
Il existe, comme pour tous les troubles, des terrains particulièrement favorables au développement de l’apnée du sommeil. Le risque est plus important chez les personnes en surpoids par exemple.
Une fois le syndrome d’apnée du sommeil identifié, il peut être pertinent de se pencher sur ses causes possibles. Impossible de faire un tableau de concordance entre tels types de personne et telles causes : un bilan étiologique doit permettre de déterminer la ou les causes principales de l’apnée du sommeil chez le patient.
Parmi les différentes hypothèses étiologiques, voici les plus fréquentes :
- Un reflux gastro-œsophagien (RGO) important, qui peut parfois se cacher derrière de fausses rhinites et sinusites ;
- Une surcharge pondérale ;
- La consommation d’alcool et de médicaments ;
- Les amygdales peuvent obstruer les voies respiratoires ;
- Une rhinite obstructive ou allergique selon ce qui a provoqué l’inflammation de la muqueuse nasale ;
- Une grossesse, souvent lors du troisième trimestre ;
- Une désadaptation à l’avancée mandibulaire qui conduit à l’obstruction des voies respiratoires pendant le sommeil ;
- Un déchaussement dentaire ;
- Des troubles de l’articulation temporo-mandibulaire qui relie la mâchoire inférieure à l’os temporal, au niveau de la tempe.
Traiter l’apnée du sommeil, quels que soient les symptômes et causes est une nécessité, non seulement pour retrouver une bonne qualité de sommeil, et de vie, mais également car les répercussions du SAS vont au-delà du repos : hypertension artérielle, insuffisance coronarienne, accident vasculaire cérébral « AVC », dépression, etc.
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Est-ce que l’apnée du sommeil se guérit ?
Il n’y a pas de recette unique pour guérir instantanément l’apnée du sommeil. Il existe cependant des solutions qui doivent être pensées en fonction des étiologies identifiées.
Les thérapeutiques, à base de plantes ou non, qui facilitent l’endormissement n’ont pas leur rôle ici. En effet, les personnes souffrantes d’apnée du sommeil n’ont pas de difficultés d’endormissement. Les troubles du sommeil n’étant souvent pas perceptibles par la personne concernée qui constate uniquement la mauvaise qualité de son sommeil.
La prise en charge doit permettre de faire régresser les troubles respiratoires du sommeil et atténuer ainsi la fatigue, les troubles de la vigilance et tous les risques associés au SAHOS. À long terme, réduire l’apnée du sommeil, c’est éviter une augmentation des risques d’hypertension artérielle, d’infarctus et d’insuffisance cardiaque.
Diététique, sophrologie, homéopathie… ce sont de nombreux champs du soin au naturel qui peuvent être mobilisés pour se libérer de l’apnée du sommeil, en plus d’un appareillage. La permathérapie, avec le recours aux plantes et à travers sa philosophie, permet d’identifier et d’agir auprès des patients en tenant compte de leurs spécificités.
Chaque cas est observé et traité dans son environnement, ses dynamiques et son individualité. Le syndrome d’apnées du sommeil et ses symptômes étant un élément parmi d’autres qui ne peuvent être isolés.
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