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L’un des trois piliers de la permathérapie consiste à être attentif à la Terre. Pour cela, il est fondamental de s’intéresser à la relation qui unit l’Homme et la nature. Vous êtes-vous déjà demandé quelle était votre place sur Terre ? Un simple animal parmi d’autres ? Un maître absolu des éléments ? Nous allons revoir ensemble quelle place l’Homme a dans la nature, cet écosystème complexe. C’est le premier pas, la première éthique à comprendre pour accéder au bien-être.
Quelle est la place de l’Homme dans la nature ?
Non seulement l’être humain est un membre à part entière de cet environnement naturel, comme animal ; mais il est aussi connecté à la nature en permanence par ses actions et son mode de vie.
L’environnement désigne en premier lieu ce qui nous entoure. Souvent, il est synonyme d’environnement naturel dont font partie l’eau, les climats, la végétation, la faune… Pourtant, il ne se limite pas à un ensemble d’objets naturels posés autour de l’Homme. Non seulement tous ces éléments interagissent en permanence entre eux : ce sont de véritables écosystèmes ; mais ils sont aussi en interaction avec nous.
L’environnement est à la fois le milieu physique, comme système à part entière, mais recoupe aussi les relations de ce milieu avec la société et l’humain. C’est de cette façon que la géographe Yvette Veyret définit l’environnement, c’est-à-dire « les relations d’interdépendance complexes existant entre l’homme, les sociétés et les composantes physiques, chimiques, biotiques des milieux ».
Acceptant cette évidence de faire partie d’un tout, dont nous sommes interdépendants, la place de l’Homme dans la nature paraît plus claire : nos comportements doivent être compatibles au maintien d’écosystèmes durables, car nous dépendons d’eux, nous en faisons pleinement partie. Ainsi, en permathérapie, la première éthique « être attentif à la Terre », revient à comprendre que notre bien-être dépend de la bonne santé de cet écosystème. Pour prendre soin de nous, il nous faut prendre soin de la Terre.
Comment s’accorder avec les rythmes naturels ?
Cette relation entre l’Homme et la nature commence par l’observation. L’observation de soi d’abord, ainsi que de l’environnement qui nous entoure, pour bien percevoir les influences sur notre santé.
Viendra ensuite la deuxième éthique qui nous recommande d’être attentif à l’humain.
Pour respecter les rythmes de la nature, il faut prendre conscience que nous avons des interactions continues avec elle. Nous l’influençons, elle nous influence également. Nous ne sommes pas isolés de l’extérieur. Nous sommes perméables à ses influences, qu’elles soient positives et négatives. Pour une santé durable, il est donc important d’avoir des comportements compatibles avec ces écosystèmes.
Prenons un exemple de l’influence de la nature sur l’Homme. En temps qu’être humain, nous sommes des animaux diurnes. Pas particulièrement à l’aise dans la nuit noire, nos sens ne sont pas adaptés et nos rythmes non plus. C’est ce que la biologie appelle le rythme circadien. Ce dernier existe chez tous les êtres vivants, chez l’Homme, il est d’environ 25 heures. Naturellement, donc, notre organisme possède une horloge interne qui fait varier un grand nombre de paramètres
physiologiques (température corporelle, hormones…). Même sans être exposé à la lumière solaire, notre corps continuera de fonctionner selon ce rythme. Cependant, il se décalera petit à petit.
Naturellement façonnés pour fonctionner selon un cycle de plus de 24 heures, nous avons toutefois besoin d’éléments extérieurs tels que l’alternance jour/nuit pour vivre correctement et être le plus en phase possible. Le processus du sommeil, essentiel à la bonne santé de l’Homme, dépend ainsi de
notre rythme circadien et des influences extérieures comme la quantité de lumière, qui permet la production de la mélatonine, l’hormone du sommeil.
Guide du Permathérapeute
ou comment bien débuter en Permathérapie
Homme et nature en accord
La durabilité de cet écosystème qu’est la Terre, à toutes ses échelles, influence notre propre capacité à survivre et à vivre en bonne santé. Comment imaginer produire de la nourriture saine sur une terre appauvrie et dégradée ? Comment espérer y trouver les nutriments nécessaires à notre développement et notre santé ? Comment espérer être en pleine forme en luttant contre son rythme naturel ?
La première éthique « être attentif à la Terre » nous invite donc à nous observer comme partie de l’écosystème naturel, puis à se tourner vers des comportements qui ne nuisent pas aux équilibres écologiques qui nous entourent, pour ne pas nous nuire à nous-même et à notre santé.