Cet article est lu en 5 minutes, le temps de prendre une tisane et une belle respiration.
Pour méditer, il faut être immobile, le dos bien droit, les jambes en lotus et plonger notre esprit « dans un lac immobile »… C’est une option possible… Vous y arrivez vous ? Moi, je trouve plus simple de méditer quand je suis en action. C’est pourquoi j’ai demandé à Julien, sportif accompli et créateur du blog premier-marathon.com, de vous écrire un article sur les pensées des sportifs endurants. Vous n’êtes pas « sportifs » et encore moins « endurant ». Lisez tout de même, son propos vous touchera sans aucun doute. Il y parle de sensations, d’esprit, de méditation en mouvement…
Quelles sont les pensées des sportifs endurants ?
Il faut avoir de bonnes raisons pour préparer un marathon. Il faut y passer beaucoup de temps, ce qui nous laisse la possibilité de penser à énormément de choses. Souvent quand on s’entraîne en course à pied, seul, (parce qu’il vous arrive aussi probablement de courir avec des amis ou de vous entraîner avec un club de course), on se demande : Quelles sont les pensées des sportifs endurants ? Certains d’entre eux sont avec leurs écouteurs bien enfoncés ou vissés dans les oreilles, écoutant je ne sais quel type de musique. D’autres sont en train de rêvasser regardant plus en l’air que par terre. Il y en a qui ont l’air de souffrir et transpirent à grosses gouttes espérant perdre un peu de masse grasse, alors qu’ils ne perdent que de l’eau salée… Bref, il y a de tout pour faire un monde de sportifs endurants. Je sais que quand je fais des longueurs de bassins l’été en nageant, mon challenge est de me rappeler le nombre de traversées que j’ai faites. Alors que les idées viennent et s’en vont, on s’y attache et elles se relâchent, puis viennent les nouvelles pensées.
J’ai donc posé la question à quelques coureurs pour savoir ce à quoi ils pensaient pendant leurs longues heures d’entraînements, finalement notre besoin de comparaison peut être satisfait puisqu’en demandant autres à quoi ils pensent, nous pouvons savoir si nous sommes bizarre ou non.
Je me sens infiniment plus réceptif au monde
Il y a Renée qui nous dit « Chez moi la course à pieds se divise en 2 phases. Une première complètement libératrice où les écouteurs rivés sur les oreilles, je suis pratiquement en train de danser sur la route. Et une seconde, tout à l’inverse, où l’allégresse cède la place aux doutes : suis-je capable de porter cet effort jusqu’au bout ? Est-ce que je ne ferais pas mieux de m’arrêter ? Comment mettre fin à ce calvaire que je me suis imposé ? Et si je prenais la tangente ? A partir de là, tout est sujet à remise en questions. Je mégotte le moindre effort. Cela me fait penser aux écrits de Samuel Becket et à son rapport au corps, à la mort et, par la force des choses à la vacuité de la vie. Courir, pour moi, c’est mesurer qu’on est mortel. En courant j’expérimente la fin de mon propre corps ».
Manu nous dit « Quand je cours, je n’ai pas l’impression de nourrir des pensées profondes. En revanche, je me sens infiniment plus réceptif au monde. Tous les sens sont en éveil. Surtout l’odorat. Cela me surprend toujours. Il suffit d’une odeur de sapins résineux pour que je me sente transporté dans les alpes. Les clapotis des vagues au passage d’une péniche me font penser à la mer et aux vacances. Puis l’odeur des gaz d’échappements de ladite péniche me frappent les narines et cela me ramène illico presto à des pensées plus sombres, aux dangers des particules fines et au comportement indigne d’une espèce qui saccage tout : la nôtre ».
Il y a Chantal qui raconte : « C’est mon ancien copain qui m’avait initiée à la course à pied. Puis il m’a quitté en pleine préparation de mon premier marathon. J’étais dévastée. Mais pas question de renoncer. Durant toute la course, je n’ai pensé qu’à une chose : je vais te montrer de quoi je suis capable, espèce de salaud !’. Mon besoin de vengeance m’a portée jusqu’à la ligne d’arrivée ».
Finalement un petit passage à méditer d’Arthur Schopenhauer (1788-1860) : « L’homme veut mettre sa force au service de l’action et d’une manière ou d’une autre constater le succès de ses activités. (Sans doute parce que c’est la garantie pour lui que ses besoins peuvent être couverts par ses forces). Pour cette raison peut-être, on se trouve de temps à autres, au cours de longs voyages de détentes, très malheureux. Faire des efforts et combattre en résistant, voilà le besoin le plus essentiel de la nature humaine : l’arrêt dont la jouissance tranquille suffirait amplement, lui est chose impossible. Franchir des obstacles est le plaisir le plus souverain de son existence. Elle ne connaît rien de meilleur ».
Courir pour ne penser à rien?
Il faut avouer que c’est très difficile de ne penser à rien, mais est-ce cela un but lors de la course à pied ? Oui et non. Ça dépend de l’humeur du jour du coureur. La plupart des coureurs qui préparent un objectif surveillent de temps à autre, leur cardio fréquencemètre soit pour surveiller leurs pulsations par minutes soit pour vérifier leur allure au kilomètre. Ce qui focalise l’attention sur la performance. Se laisser émerveiller par la nature qui nous entoure peut-être difficile si notre seule option d’entraînement est à la pause du déjeuner emmenant les problèmes de la journée et parfois les collègues encombrants.
Courir seul, sans écouteur, sans cardio fréquencemètre, en tenue légère et au plus près de la nature, en forêt ou en bord de mer, est finalement le meilleur moyen de laisser un maximum de nos sens la possibilité de se connecter à l’instant présent, entre les sensations corporelles et l’émerveillement de nos cinq sens.
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Progressons ensemble en course à pied,
Julien Finci
Je vous conseille le site de Julien, quel que soit votre niveau de pratique sportive voire même votre activité. Il pose un regard simple et pertinent sur la course à pied.
Voici également un livre très intéressant qui complète bien cet article.
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Cet article a 2 commentaires
Moi qui vais bientôt me remettre à courir, sujet intéressant 🙂
Méditer en courant, une bonne idée ! En tout cas je me rappelle bien que courir libère et fait beaucoup de bien !
Bonne reprise