Comment accompagner la motricité libre ?

Sommaire

Cet article est lu en 4 minutes, le temps de prendre une tisane et une belle respiration.

La motricité libre a été largement développée par Emmi Pickler dans des pouponnières en Hongrie. La grande idée était de pouvoir laisser l’enfant se développer à son rythme et le laisser faire les principales étapes motrices du développement moteur dans le sens qui le souhaite. La règle de base était simple : on n’assoit pas un enfant tant qu’il ne sait pas s’asseoir seul. Depuis, la recherche sur le développement moteur de l’enfant a largement évolué et de nouvelles connaissances nous permettent de mieux le comprendre. On va voir, dans cet article proposé et écrit par Capucine VERCELLOTTI, ostéopathe et spécialiste des réflexes archaïques, l’importance de la stimulation vestibulaire, l’importance du tummi time et comment l’aménagement de la maison a un impact sur le développement de l’enfant.

Stimulation vestibulaire

Le système vestibulaire, qui contribue à la sensation de mouvement et à l’équilibre, fonctionne en étroite collaboration avec les réflexes pour faciliter l’équilibre. Il est situé dans l’oreille interne et son rôle est de surveiller une de faire des ajustements face à tout mouvement de la tête ou de l’environnement. 

C’est un système qui mature dès la 16 semaine in utero. De nombreuses études ont montré que la stimulation vestibulaire avait un impact sur le développement moteur de l’enfant.

Comment on va faire pour avoir une stimulation vestibulaire chez un enfant ? 

Plusieurs possibilités s’offrent à nous :

Tous ces mouvements du quotidien qui vont faire une stimulation efficace et pertinents en préparant ainsi l’enfant à bien développer sa motricité.

Tummy Time

Des études sur là position à plat ventre ont montré que mettre les enfants à plat ventre dès la naissance, en adaptant le temps passé et le soutien à l’âge de l’enfant, avait de nombreux avantages pour sa motricité future. Le plat ventre est un bon prédicteur du développement moteur de l’enfant.

Si on souhaite accompagner nos enfants vers un développement moteur optimal, il faut donc régulièrement leur proposer cette position à plat ventre dès la naissance. 

20 minutes par jour dans l'idéal

Aujourd’hui, l’OMS recommande 20 minutes de plat ventre par jour pour un développement moteur idéal.

Un tout petit bébé de 15 jours un mois devra fractionner ce temps à plat ventre car il va fatiguer. On pourra proposer quand on change la couche de rester 30 secondes à une minute à plat ventre, le temps de boutonner les boutons du body ou d’un apprécié massage du dos, par exemple. 

Installé au sol et votre enfant à plat ventre, vous pourrez lui proposer de jouer, parler avec lui, etc.

Accompagner son enfant

Ce n’est pas parce que le développement moteur de l’enfant est libre et spontané qu’il doit être fait seul.

Toutes ces périodes de plat ventre doivent être accompagnées, en tout cas tant que le bébé est tout petit. On peut également aménager la position plat ventre pour qu’il soit légèrement déchargé de la gravité.

Souvent lorsque les parents font du peau-à-peau avec bébé, il est assez simple de lui proposer un temps déchargé de la gravité. Et on peut observer alors que le bébé arrive dans cette position à soulever la tête pour regarder ses parents.

Au sol, on peut ajouter un cousin sous l’enfant pour que le haut du corps soit légèrement plus haut que le bas du corps.

Aménager la maison

Il est impératif d’aménager sa maison une fois que l’enfant un peu plus grand et qu’il se retourne. Il lui faut un certain quantité d’espace pour pouvoir exprimer sa motricité.

Des études ont montré que l’encombrement de la maison nuit au bon développement de l’enfant. Quand il commence à se déplacer dans la maison que se soit en se retournant ou à quatre pattes. C’est le moment de pousser les meubles, la table basse pour libérer de l’espace dans la maison.

Où l'enfant peut expérimenter motricité des choses à grimper...

C’est une période ou il veut grimper à peu près tout, canapé, siège, escalier… Installer des tapis suffisamment rigides pour que l’enfant puisse prendre appui dessus est un moyen sécure pour le laisser explorer son mouvement.

Si souvent il finit par arriver à grimper, la descente est plus compliquée. Apprendre à descendre, en accompagnant simplement avec une main, est une clé pour cette étape motrice.

Que l’enfant puisse monter et descendre du canapé les escaliers le rendra beaucoup plus autonome. La descente se fait les pieds en premier… ce que l’enfant ne fait pas spontanément ! Il va souvent tenter la tête la première… Il suffit donc de l’aider à se tourner et d’accompagner le mouvement des jambes pour descendre.

Si vous souhaitez aller plus loin dans la compréhension de la motricité, j’ai préparé une vidéo qui vous explique comment fonctionnent la motricité et les réflexes archaïques du bébé et j’anime une formation plus complète pour les professionnels du secteur qui veulent accompagner les enfants dans l’exploration de leur motricité (il suffit de cliquer ici).

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