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Bien que grossesse rime souvent avec fatigue, les troubles du sommeil n’épargnent pas pour autant les futures mamans. Entre les bouleversements hormonaux, les changements physiologiques et le mental en ébullition, l’insomnie en début de grossesse a de bonnes raisons de se manifester !
Pourquoi la femme enceinte est-elle sujette aux troubles du sommeil au premier trimestre ? Comment préserver la qualité de ses nuits en début de grossesse ? Examinons les mécanismes responsables de ces agitations nocturnes, et découvrez trois réponses de la Permathérapie pour les surmonter.
Les causes de l’insomnie en début de grossesse
Insomnie et grossesse sont naturellement liées. Si les troubles du sommeil ont tendance à s’intensifier au fil de la grossesse, les futures mamans peuvent également y être sujettes dès le premier trimestre.
Les changements hormonaux et leur impact sur le sommeil
Dès le début de la grossesse, la sécrétion de progestérone et d’œstrogènes augmente. Ces modifications hormonales sont indispensables au bon déroulement de la grossesse et au développement du fœtus. Mais elles bousculent les taux de cortisol et de mélatonine de la femme, qui contribuent en temps normal à réguler son cycle veille-sommeil.
Voilà comment le rythme biologique de la femme peut être affecté dès le début de la grossesse et mener à des insomnies. La sensibilité aux fluctuations hormonales varie selon les femmes, causant des troubles du sommeil plus ou moins prononcés.
Les préoccupations liées au début de la grossesse
À cette imprégnation hormonale vient s’ajouter une donnée plus subjective : l’anxiété. L’arrivée d’un enfant est une période de grands bouleversements. Les inquiétudes liées à l’avenir peuvent engendrer une agitation qui influe sur la capacité à se détendre et à s’endormir, d’autant plus si c’est une première grossesse. Cette détérioration de la qualité des nuits peut entrainer des somnolences le jour. Accentuées par l’effet sédatif de la progestérone, ces petites siestes n’aident pas à réguler les nuits.
Les maux qui surviennent dès le premier trimestre
L’inconfort physique est un autre facteur susceptible de créer des insomnies en début de grossesse. L’augmentation du volume utérin peut congestionner le bassin et le ventre. Cela entraîne des modifications de tensions dans les muscles, les ligaments, les tendons et les fascias (le Système Tenségral en Permathérapie).
L’hypersensibilité des seins et les reflux gastro-œsophagiens aggravés par la position couchée contribuent également à rendre les nuits mouvementées.
Guide du Permathérapeute
ou comment bien débuter en Permathérapie
Comment dormir pendant le début de la grossesse ?
Prendre conscience de l’impact des changements hormonaux, physiologiques et émotionnels sur le sommeil en début de grossesse aide les femmes enceintes à mieux comprendre leurs insomnies. Elles peuvent ensuite adapter leur environnement et leurs routines quotidiennes afin d’améliorer leur bien-être global, donc réduire leurs insomnies.
1/ Adopter une routine de sommeil régulière
Tenir à distance les insomnies passe par le respect de nos rythmes naturels. Le corps humain est conçu pour suivre un cycle circadien de 24 heures rythmé par l’alternance veille-sommeil. Mais des perturbations que nous connaissons tous affectent nos endormissements et nos nuits : stress, écrans, activité intense, repas lourds, etc.
Lorsqu’à ces habitudes s’ajoutent les turbulences du premier trimestre de grossesse, se créer une routine apaisante avant le coucher est d’autant plus nécessaire !
Voilà quelques conseils pour préparer un environnement propice au sommeil :
- se coucher à des heures régulières pour habituer le corps et l’esprit à ce rythme ;
- pratiquer une activité relaxante avant le coucher (lecture, méditation, automassage…) ;
- faire de sa chambre un endroit dans lequel on se sent bien (décoration, confort des draps et de la literie, lumière tamisée, température fraîche…).
Réussir à prendre du temps pour soi quand on devient maman n’est pas chose facile, ces rituels du soir sont une bonne façon d’adopter un mode de vie plus sain.
2/ Rester attentive à la mobilité du bassin pendant sa grossesse
L’utérus, et plus globalement le ventre et le bassin de la femme, sont une maison dans laquelle l’enfant évolue. La croissance de l’utérus crée forcément des inconforts et des douleurs qui peuvent générer des tensions internes.
Pour que la femme enceinte et son enfant restent libres de leurs mouvements du début à la fin de la grossesse, entretenir sa mobilité est essentiel. Bébé a besoin d’explorer tous les recoins du ventre maternel ! S’il ne peut pas, cela crée une tension supplémentaire qui peut être à l’origine, entre autres, d’insomnie.
En Permathérapie, les techniques manuelles comme la fasciathérapie et l’ostéopathie sont utilisées pour mobiliser le Système Tenségral. Du premier au dernier trimestre, elles permettent :
- d’entretenir ou restaurer la mobilité du bassin et des articulations ;
- de maintenir la souplesse musculaire et tissulaire ;
- de limiter le phénomène des jambes lourdes pendant la grossesse.
Un ventre et un bassin souples et mobiles permettent à bébé de se mouvoir librement et à maman de tenir à distance les maux de la grossesse.
3/ Entretenir sa relation avec son enfant et avec soi-même
Avant même de sentir les premiers mouvements du bébé, il est possible d’établir une relation avec son enfant. Pratiquées dès le premier trimestre de grossesse, certaines disciplines permettent de (ré)apprendre à s’ancrer dans le moment présent, à faire taire les agitations du mental, à écouter son corps et à faire confiance aux signaux qu’il envoie.
C’est le cas du yoga prénatal, de la sophrologie ou encore de l’haptonomie. Ces pratiques proposent des techniques de relaxation, de respiration et de méditation qui aident à réduire le stress et l’anxiété. En diminuant les tensions mentales et physiques, elles favorisent un sommeil réparateur.
De plus, la connexion au corps apporte une meilleure conscience corporelle. En reconnaissant et en écoutant les signaux de leur organisme, les femmes enceintes découvrent quelles positions de sommeil et quels mouvements contribuent à la qualité de leurs nuits.
En prenant soin de son corps et de sa relation avec soi-même, on prend aussi du temps pour sa relation avec son bébé, même en tout début de grossesse. Ces pratiques sont bénéfiques pour la relation avec l’enfant, en termes de rythme, mais également de positionnement.
Les approches holistiques sont efficaces pour favoriser un sommeil régulier et éviter les insomnies en début de grossesse. Durant toute cette période et encore plus après, la question du sommeil restera d’ailleurs centrale. C’est pourquoi dans mon programme En forme après la grossesse, je donne aux jeunes mamans des clés pour enfin réussir à dormir, recharger leurs batteries et prendre du temps pour elles.