Cet article est lu en 3 minutes, le temps de prendre une petite tisane et une belle respiration ?
Le rhume des foins est principalement une allergie aux pollens des graminées ou poacés, parmi lesquels on trouve le blé, le maïs, mais pas seulement. Quand viennent les beaux jours, impossible d’y échapper, les pollens sont partout ! C’est dommage, car c’est souvent le moment où l’on veut prendre de grands bols d’air. Savez-vous qu’il existe une façon de vous préparer à cette période particulière pour ne plus subir le rhume des foins et ses nombreux symptômes qui vous pourrissent le quotidien ?
Le rhume des foins, un nom bien choisi
Cette allergie saisonnière est causée par toutes les plantes qui sont utilisées pour produire du foin, mais pas seulement.
En réalité, 5 sous-familles sont responsables de nos yeux qui piquent, nez qui coulent, etc. La liste des coupables est longue : l’orge, l’avoine, le sorgho, le riz, mais aussi le bambous, la canne à sucre, et j’en passe. Ils sont plus de 9 000 dont 750 en Europe.
Et ce n’est pas tout. Les arbres aussi peuvent entrer en jeu pour vous déclencher des rhinites allergiques. Les pollens de thuya, de bouleau peuvent aussi être responsable d’un rhume des foins.
Résultats, à moins de vivre au Groenland (en hiver uniquement), en plein cœur du Sahara ou à proximité d’un des pôles, vous êtes certains d’en rencontrer sur votre chemin. Et si vous êtes une personne sensible aux pollens, vous allez vite vous en rendre compte.
En plus, le rhume des foins touche, accrochez-vous bien, presque 20 % de la population française !
Qu’est-ce que le rhume des foins ?
Se déclarant vers le mois d’avril-mai, le tableau est relativement simple. Vos yeux piquent, rougissent et larmoient. Votre gorge gratte, démange. Vos éternuements se font par séries et vous épuisent. Vos sinus sont de véritables fontaines. Bref, une réaction inflammatoire est en train de se produire quelque part autour de vos parois nasales.
Le système immunitaire s’enflamme et essaye de se débarrasser de la substance allergisante, qu’il perçoit comme un corps étranger à évacuer. Lorsque les grains de pollens entrent en contact avec les cellules de la muqueuse, certaines d’entre elles libèrent dans le sang de l’histamine. C’est cette dernière qui va provoquer le déclenchement de la réaction allergique.
Vous me direz, « il n’y a pas mort d’homme » avec de tels symptômes. Vous aurez parfaitement raison, le rhume des foins n’est pas mortel. Il fait seulement vivre un enfer à ceux qui en sont atteints !
En réalité, la saison des pollens s’étend de février à octobre selon la floraison des différentes graminées, plantes et fleurs. Et tous les ans, ça recommence. Deux mois de galère (pour les plus chanceux et selon les régions) à éternuer, pleurer, avoir le nez qui coule toute la journée.
Prévenir le rhume des foins grâce à l’action des plantes
J’aime beaucoup ce principe de la permaculture qui dit « le problème est la solution ». Si votre symptôme est causé par une plante, chercher dans une plante pour se soigner est une évidence (je vous l’accorde, je cherche toujours dans une plante en premier !).
Dans les 2 mois qui précède la pleine saison du rhume des foins, 1 cuillère à café d’huile végétale de nigelle (Nigelle Sativa) une fois par jour atténuera les effets des pollens sur vos muqueuses.
De plus, 1 mois avant le début de la saison et durant toute la saison, mélanger 1 cuillère à soupe d’hydrolat de camomille allemande (Matricaira Recutita) dans un litre d’eau, à consommer dans la journée sera d’un grand secours.
D’ailleurs, petit fait amusant, la camomille allemande n’est pas une camomille ! Le nom Camomille vient d’ailleurs du grec χαμαι (khamai) « à terre, nain, petit » et de μηλον (mêlon ) qui signifie « pomme ». Et vous savez quoi ? La pomme est également un excellent anti-allergique. Il est recommandé d’en manger 2 à 3 par jour pendant les périodes de crise.
Le rhume des foins vient surtout perturber nos journées et nous épuise. Il est finalement si simple de s’en prémunir à l’avance par quelques pratiques simples et naturelles, digne de la permathérapie.
Cet article a 3 commentaires
Bonjour !
Pensez-vous que la présence de Nigelles dans le jardin peut « soigner » le rhume des foins ? Je réalise en lisant cet article une corrélation entre l’apparition de ces fleurs sous mes fenêtres et la quasi disparition de mes symptômes de rhume des foins !
Petite question pratique : connaissez-vous une astuce pour éloigner les mouches et les moustiques, avec un bébé de deux mois dans les parages ? Je n’ose rien faire mais mon pauvre bébé se retrouve régulièrement avec 3 ou 4 mouches qui se régalent sur sa peau douce… Et au moment des tétées on se retrouve cernées !
Concernant les moustiques ma fille n’a encore jamais été piquée mais je suis moi-même un aimant à moustiques et j’ai tendance à faire des réactions allergiques. J’avais pour habitude avant ma maternité d’utiliser la lavande aspic pour soulager les démangeaisons et éviter les gonflements. Aujourd’hui je n’ose plus de peur d’incommoder mon bébé…
Merci 😉
Excellente remarque !
En effet les plants de nigelle peuvent avoir cet effet là. Les huiles essentielles sont issues de la distillation d’une plante, elles n’ont donc pas nécessairement les mêmes propriétés que la plante. L’huile végétale est quand à elle strictement la même dans la plante que dans la bouteille (seul change la quantité !). Les propriétés sont donc les mêmes ! bien que souvent la quantité (ou la disponibilité) des éléments actifs ne sont pas suffisant pour traiter.
Pour les mouches, je peux vous donner un conseil qui me vient d’une vieille amie chinoise : un brin d’armoise ! Les mouches n’aiment pas cette plante !
Concernant les moustiques, le problème est chez certaines personnes délicat. J’en parle en connaissance de cause, faisant parti de ces personnes chez qui la citronnelle et autres répulsifs classiques est totalement inefficace. Je vous conseille la lecture de cet article : https://sesoignerautrement.net/la-solution-contre-les-piqures-de-moustique/
Cette solution est utile à tous les âges !!
Bonjour Fanny, pour ma part au Québec j’utilise du plantain macéré dans de l’huile que je mélange à de l’argile verte et un peu de cire d’abeille pour la texture. (Si ton bebe est jeune, attend qu’il ait une année avant d’utiliser des produits de l’abeille). Il m’arrive aussi de mâcher ou écraser la feuille de plantain pour la mettre directement sur la piqure. Mon enfant ne jure que par cette crème. Elle soulage les démangeaisons. Le plantain neutraliserait le venin. Pour repousser les moustiques on utilise le géranium et la citronnelle. Mais pour bébé, seulement sur les vêtements. Bon courage! Valérie de Rimouski ou les maringoins font 1cm sans blague!!