Les bases de la permathérapie : les Principes

Sommaire
Les principes de la permathérapie

Cet article est lu en 6 minutes, le temps de prendre une tisane et une belle respiration.

Les principes de la permathérapie guident notre posture, notre capacité à prendre des décisions. Ils se séparent en 3 catégories.

Les premiers concernent les fondements, les concepts de base. Les seconds sont en lien avec la philosophie de la permathérapie. Et enfin les derniers concernent le design des soins.

Ces principes s’inspirent très largement de la permaculture et des travaux de Bill Molisson et de David Holmgren, brillamment synthétisés par Benjamin de Permaculture Design.

Les principes de la permathérapie
Les principes de la permathérapie

Les principes Fondamentaux en Permathérapie

#1 Observer et interagir 

L’observation est un principe tellement fondamental qu’il pourrait presque faire partie des éthiques de la permathérapie (si vous ne savez pas ce que sont les éthiques, c’est par ici).

Cette observation est un temps mais aussi une posture. C’est un temps que l’on prend pour être attentif. C’est aussi une posture car même dans l’action, nous devons être en observation.

Être à la fois acteur et observateur est l’attitude que vise à chaque instant le permathérapeute ou celui qui cherche à appliquer les principes de la permathérapie dans sa vie.

#2 Apporter des solutions utiles 

Il existe un fossé entre les effets d’un traitement et les résultats obtenus. Si ces résultats n’apportent pas un vrai plus, s’ils ne sont pas utiles, alors le traitement est seulement théorique et n’a pas d’intérêt.

#3 Utiliser et valoriser les ressources

Chaque être humain, enfant ou adulte, est plein de ressources. Nous ne sommes pas des éponges qu’il faut remplir !

Nous avons notre histoire, faite de notre expérience, nos connaissances, nos vécus, … Ce sont autant de ressources sur lesquelles s’appuyer pour pouvoir retrouver la santé.

#4 Ne pas produire de déchets

Les déchets correspondent à ce que nous produisons et qui ne peut pas être utilisé par un autre organisme.

Nous produisons en permanence des détritus à partir de ce que nous consommons ou appliquons sur nous. Veillons à ce que ces détritus ne deviennent pas des déchets. Un déchet ne peut être ni décomposés ni assimilés par l’environnement.

Ne pas produire de déchets à l'image du compostage
Ne pas produire de déchets à l'image du compostage

C’est un des grands problèmes des perturbateurs endocriniens qui, une fois qu’ils ont perturbé notre système, se retrouvent évacués dans les eaux usées où ils gardent leurs effets.

#5 Privilégier les actions intensives et les solutions lentes

Face à un symptôme, nous avons tendance à agir de manière intensive afin qu’il ne se développe pas. Cependant nos actions doivent aussi chercher une solution à long terme qui mettra peut-être du temps à se mettre en place.

Il est important de bien définir la notion d’urgence, qui relève d’une situation ou la vie de la personne est engagée. En dehors, il n’existe pas d’urgence, seulement des situations où nous sommes pressés.

#6 Utiliser et valoriser la diversité

Se focaliser sur un seul de type de solution possible, c’est oublier que dans la nature les solutions arrivent à différents niveaux, par différentes sources.

#7 Donner de l'autonomie

Comprendre comment nous fonctionnons, quelle est notre nature, sont autant de pas vers l’autonomie pour sa santé.

L’intervention du permathérapeute existe pour disparaître, pour laisser place à la personne qui par elle-même trouve ses voies de santé.

Les principes Philosophiques en permathérapie

#8 Intégrer les médecines plutôt que les séparer 

Chaque médecine va regarder notre corps et sa physiologie avec ses propres références, ses propres centres d’intérêts. Aucune médecine n’apporte une réponse absolue sur notre fonctionnement.

En profitant de chacune d’elles, qu’elle soit conventionnelle, chinoise, ayurvédique, tibétaine, marocaine, etc., nous élargissons notre regard et nos possibilités d’action.

Chaque médecine a ses forces dont nous pouvons tirer parti
Chaque médecine a ses forces dont nous pouvons tirer parti

#9 Le problème porte la solution

Une douleur, un traumatisme, une maladie sont des expressions d’un désaccordage du corps, d’une dysharmonie entre le corps et son environnement (interne ou externe).

Si nous trouvons quelle est cette dysharmonie, alors nous pouvons la réorienter pour rétablir la situation.

#10 Accepter nos limites, nos feedbacks

La Nature est notre plus grand maître. Confronté à nos limites, nous devons les accepter et considérer la situation qui se présente comme un retour pédagogique. Il nous permettra de mieux nous connaître et éviter par la suite de nous retrouver dans la même situation.

#11 Tout se soigne  

Soigner c’est avant tout prendre soin. Toutes les situations, toutes les personnes peuvent recevoir si l’intention est là, un soin.

A nous de définir ce que nous souhaitons pour ce soin. Même si nous savons que la situation ne pourra pas évoluer, nous pouvons chercher à apporter un confort même temporaire.

#12 Travailler avec notre nature plutôt que contre elle

Nous avons tous un Terrain particulier avec ses faiblesses et ses forces. En s’appuyant sur nos forces naturelles, nous les renforçons et allons dans le sens de la croissance.

#13 Faire des petites actions pour de grands changements

Changer sa vie, changer ses habitudes est très perturbant et demande beaucoup d’énergie.

Favoriser les petites actions est moins énergivore et produit pas à pas des effets qui s’accumulent et transforment en profondeur.

#14 L'humain appartient à la vie, la vie ne lui appartient pas

Nous faisons parti d’un tout et sommes donc soumis aux fonctionnements de cet ensemble. Le respect de la vie passe par ce principe.

Une petite action peut avoir de grandes conséquences
Une petite action peut avoir de grandes conséquences

Les principes de Conception

#15 Partir de l'ensemble pour aller vers le détail

Avoir une vue d’ensemble nous permet de mieux comprendre les imbrications entre chaque dimension de la personne.

En prenant du recul, nous pouvons analyser avec beaucoup plus de pertinence ce qui est vécu à ce moment.

Quand une personne chute et se casse le poignet, nous pouvons aller au-delà de la fracture et essayer dans un premier temps de comprendre pourquoi la personne est tombée et pourquoi c’est cette zone-là qui a lâché.

#16 Entretenir l'intérieur puis l'extérieur

Notre intérieur nous permet d’agir sur l’extérieur. Il doit être juste pour que notre action le soit également.

#17 Un traitement remplit plusieurs fonctions

Que nous utilisions des plantes, une thérapie manuelle ou encore des outils d’ordre psychologique, le traitement vise toujours à agir sur plusieurs points à la fois.

Un traitement qui n’agit que sur une seule dimension n’est pas, par nature, adapté à la personne et correspond à une technique générique. Une réponse standard.

Une huile essentielle contre une infection peut également servir à stimuler le système immunitaire et en même temps diminuer une inflammation.

#18 Intervenir au bon moment

Nous réagissons différemment selon le moment de la journée ou la saison. Il en est de même avec notre physiologie.

Nous pouvons trouver le meilleur moment pour agir et ainsi concentrer les forces d’actions dans la même direction.

Certains traitements réagissent mieux en fin de journée. Alors pourquoi les prendre le matin ?

#19 Utiliser les différentes interfaces

Nous pouvons agir sur une même dimension à partir de différentes interfaces. Le corps, le langage, la suggestion, l’imagination, etc. sont autant d’interfaces avec lesquelles nous pouvons agir pour nous harmoniser.

Si un problème s’exprime dans une dimension particulière, vous pouvez très bien utiliser une autre interface pour l’appréhender.

#20 Commencez avec ce que vous savez

Contrairement au discours commun, les savoirs traditionnels pour se soigner se transmettent toujours. Il n’ a d’ailleurs jamais été aussi facile d’y accéder.

Ce qui diminue, c’est l’utilisation de ce même savoir.

Vous savez que telle plante et désinfectante ? Alors pourquoi encore utiliser un désinfectant de synthèse ?

#21 Commencez simple

Le progrès est souvent vu comme une nouvelle solution plus complète et plus complexe que la précédente.

Quand il s’agit de soin, et à fortiori en permathérapie, la complexité ne doit être utilisée que quand nous avons déjà essayé ou évacué celles qui étaient simples.

On privilégie dans un premier temps une huile essentielle à une synergie.

#22 Respecter les sensibilités culturelles

Notre situation culturelle rend certaines pratiques difficiles, la pérennité du soin et de la santé de la personne passe par ce respect.

Le soin doit « parler » à la personne et ne pas entrer en opposition avec ses principes et ses croyances personnelles.

Ces principes peuvent s’appliquer aussi bien quand on souhaite prendre soin de soi que par des professionnels de la santé qui cherchent à donner a leur pratique un aspect plus global et résilient.

Les grands principes qui guident le permathérapeute

Cet article a 13 commentaires

  1. Jean-Martin RIHL

    Ne pas produire de déchets à l’image du compostage.

    Entièrement faux, prenez ‘exemple sur la nature et vous comprendrez.

    1. Loïc

      Imprécis, peut-être. Entièrement faux, c’est sans doute un peu excessif !
      La nature produit des déchets. Nous, être humains, produisons des déchets qui ont une influence sur la faune et la flore sans pouvoir être correctement dégradé.

      C’est 2 formes de déchets n’ont pas précisément la même définition.

      1. Graillot

        La nature ne produit aucun déchets… ou chaque déchet est une ressource 😉

  2. rosa

    Merci beaucoup, Loïc, pour l’excellent travail de diffusion de ces principes de vie si beaux et si nécessaires.

  3. Christel

    Bonjour, étant très intéressée par toutes les thérapies complémentaires et la prise en charge de la personne dans sa globalité, je suis attirée par votre formation mais j’aimerai en savoir un peu plus, c’est assez flou pour moi. Y a-t-il un site sur lequel je peux trouver des explication un peu plus précises ?
    Merci pour votre réponse

    1. Loïc

      oui bein sûr voici le lien pour rejoindre ma formation Devenir Permathérapeute : permatherapie.fr/devenir-permatherapeute-inscription/

  4. Thomas

    Bonjour,

    Je souhaiterais savoir quel est le coût de la formation ?

    En vous remerciant par avance,

    Cordialement

    1. Loïc

      La formation Devenir Permathérapeute s’étale sur environ 2 ans (en fonction de votre rythme). Elle coûte actuellement 3240€ TTC
      Il existe différentes modalités de paiements (sans frais supplémentaires) selon vos souhaits.
      Nous pouvons prendre rendez-vous pour en discuter de vive-voix si vous le souhaitez : https://permatherapie.com/devenir-permatherapeute/

  5. Stéphane

    Bonjour Loïc
    Quelles sont les différences entre naturopathie et permatherapie ?

    1. Loïc

      Ce sont deux approches qui peuvent à première vue sembler assez proches en effet.

      Pour les différences sont nombreuses. Elles tiennent déjà du fait qu’elle s’appuie sur des principes et une philosophie sont différents. Parmi les grands différences, nous retrouvons :
      – on privilégiera toujours les plantes qui sont de notre biotope (locales ). Il n’est donc pas question d’utiliser de manière quasi systématique, du tea tree, de l’ashwagandha ou encore du ginseng. La provenance de la plante est aussi importante que ses propriétés (se soigner naturellement en régénérant notre environnement). Nous avons des plantes très efficaces chez nous, sans avoir besoin d’aller en chercher à l’autre bout du monde. Nous irons chercher des plantes plus éloignée quand c’est vraiment nécessaire (et l’usage nous montre que c’est rarement le cas !)

      – la vision de la physiologie est différentes également. Sans rentrer dans les détails, la naturopathie s’appuie beaucoup sur les notions de toxines et d’émonctoires. En Permathérapie, on considère que ces fonctions n’ont pas à être stimulées, quand le système est accordé. On ne va donc pas réaliser de détox à l’aide d’un élément extérieur mais favoriser la fonction même des organes.

      – en Permathérapie on n’utilise pas de compléments alimentaires. On utilisera des plantes sous différentes formes mais pas de composé isolé (magnésium, coenzyme Q10,…par exemple)

      – la thérapie manuelle fait partie intégrante du soin en Permathérapie, elle n’est pas un soin complémentaire. Au même titre que les techniques instrumentales comme l’écharpe thérapeutique, les ventouses, les moxas, etc.

      – la Permathérapie s’inscrit tout autant dans le soin que dans le prendre soin. Chacun ne pratiquant pas dans les 2 aspects,cela permet aussi de bien connaître ses limites et de mettre en place un soin qui intègre toutes les dimensions de la personne.

      – la notion de terrain est un peu différente. On analyse les Contextes de la personne en prenant en compte différents aspects . Ce qui permet d’intégrer la vision d’autres approches et avoir un point de vue plus vaste sur la personne.

      Je suis en train de préparer un article qui détaillera plus précisément les différences entre ces approches.

  6. V. Chavin

    Bonjour Loïc,
    je viens d’écouter ton intervention avec Murielle au sommet de la Résilience
    Beaucoup de choses résonnent vraiment bien en moi
    et j’aimerais savoir comment avancer avec la Permathérapie
    Merci par avance et au plaisir de te lire
    Véronique

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