Cet article est lu en 4 minutes, le temps de prendre une tisane et une belle respiration.
Le séchage des aliments est certainement le plus ancien procédé de conservation que l’homme ait inventé. Alors profitons-en pour mettre ne place un séchoir solaire pour plantes médicinales !
Nous savons aujourd’hui qu’en restant en-dessous d’un seuil de 45° environ, l’aliment sera simplement déshydraté (vidé de son eau par évaporation) sans être cuit, ce qui permet de préserver l’ensemble des nutriments qu’il contient. Le fruit conservera ses bienfaits nourriciers, la plante médicinale gardera intacts ses principes actifs.
Faisons le tour ensemble de ses principes et de la mise en œuvre pour vous aider à en monter un chez vous !
Les multiples avantages de cette technique
Le séchage permet de conserver des aliments plusieurs mois sans altération de leurs qualités : un abricot cueilli à parfaite maturité puis séché, se dégustera l’hiver suivant avec un plaisir et des bienfaits préservés.
Vous pouvez ainsi disposer toute l’année de produits saisonniers : en simplifiant les choses, on constate que l’été est la pleine saison de production de fruits, légumes et plantes diverses, alors que c’est en hiver que les besoins en vitamines et remèdes sont les plus forts. Pratiquer le séchage est donc le moyen de garder à portée de main les bienfaits estivaux
Vos aliments séchés sont également stocké plus facilement : un produit déshydraté occupe entre 2 et 5 fois moins de volume que quand il est frais
Et enfin vous partez à la découverte de plaisirs gustatifs inédits : n’importe quel fruit de qualité révélera des goûts beaucoup plus intenses et variés s’il est séché dans de bonnes conditions.
Il en est de même pour les tisanes. Si on utilises les plantes aromatiques pour le plaisir, l’absence d’eau permet une concentration maximum des arômes.
Le coût est ridiculement bas : une fois équipé du séchoir adéquat, c’est l’énergie solaire gratuite qui fait le travail durant toute la belle saison
Et vous pourrez en plus avoir le plaisir d’avoir une empreinte écologique exemplaire : aucun déchet industriel n’est produit, aucune énergie polluante n’est utilisée, pas de CO2 émis, c’est une activité verte à 100 %
Les conditions pour se lancer sont faciles à mettre en œuvre
Avec un petit goût pour l’innovation, de la curiosité, de l’envie de prendre soin de soi et de ses proches, il suffit de disposer d’un balcon, d’une terrasse ou d’un jardin qui reçoit le soleil aux heures chaudes de la journée.
Ensuite vous pourrez chercher :
- des producteurs ou des commerces qui fournissent des fruits, des plantes et herbes de qualité et « propres » (car quel serait l’intérêt de stocker pour l’hiver des tomates industrielles aux pesticides ?)
- ou mieux encore, ses propres productions ou cueillettes
- un peu de temps (quelques minutes par jour suffisent)
Le principe du séchage solaire
Plus l’air est chaud, plus il peut absorber d’humidité. On va donc le chauffer à 40 ou 45° grâce au soleil (s’il est moins chaud, ce sera simplement un peu plus long) et le faire circuler autour des aliments à faire sécher.
Cette circulation va entraîner le transfert de l’eau du fruit vers l’air qui le traverse. L’air humide sera ensuite rejeté vers l’extérieur pour qu’un air neuf et sec vienne le remplacer et continuer le processus.
En gros, c’est de l’air chaud et sec qui traverse un fruit humide, au passage il lui prend son eau et l’emporte. Au bout de quelques heures de ce mouvement continu, le fruit n’a plus d’eau.
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Un séchoir solaire est donc composé de deux parties
- un capteur qui est une sorte de boite close composée de matériaux ayant la capacité de stocker la chaleur solaire (métal de couleur noire ou ardoises par exemple). L’air y pénètre par le bas, il se chauffe au contact des matériaux qu’il rencontre ce qui le fait monter naturellement (puisque l’air chaud monte) et il va ressortir par le haut en étant tout à fait chaud.
- une boite à sécher qui se trouve au-dessus du capteur, là ou va ressortir l’air chaud. Dans la boite, les aliments sont posés sur des sortes de clayettes pour être traversés par l’air qui circule de bas en haut. Au passage, celui-ci se charge de l’humidité des plantes ou des fruits avant de s’échapper et ainsi de suite….
La rapidité et la qualité du séchage dépendra donc de la météo, de la région, de la saison, de la taille et de la nature des morceaux qui sèchent.
On comprendra que quelques feuilles de menthe sécheront beaucoup plus vite que des tomates.
Et puis bien sûr il y a aussi une question d’expérience.
Ensuite il n’y a plus qu’à apprécier, l’hiver venu, le plaisir de déguster quelques figues, pêches ou poires savoureuses et de bienfaisants cocktails de verveine, mélisse ou thym juste infusés quelques instants, pour sentir leurs arômes opérer avant même la première gorgée.
Article proposé par : « La route du WouaB »
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Cet article a 8 commentaires
Très intéressant
Je projetais d’acheter un séchoir mais je pense d’abord expérimenter votre modèle car j’ai de sérieux problèmes de séchage pendant la saison des pluies au Sénégal . Merci
Je suis heureux de savoir que cela vous sera utile.
c’est un séchoir solaire donc en jour de pluie j’imagine que ça ne marche pas!?
Il fonctionne encore bien même quand il pleut. La chaleur du soleil est toujours présente (en hiver quand le soleil est bas… ce n’est pas idéal !)
bonjour, Peut-il fonctionner pour l’alimentation ? je pense que oui … et un grand merci en tout cas.
oui bien sûr !!!
(j’aime particulièrement les kiwis et les fraises séchées, mes enfants eux préfèrent les pommes !)
bonjour
est ce que l’on peut déshydrater des plantes médicinales qui ne supportent pas une chaleur au delà de 30 °, pour avoir un séchage qui conserve les propriétés de la plante, peut ‘on réguler la chaleur ?
merci pour votre réponse
C’est toute la subtilité du séchage. avec ce type de séchoir, l’expérience est votre meilleur guide. beaucoup de paramètres sont à prendre en compte. Il ne s’agit pas que de la température mais également de l’hygrométrie.