Libérer naturellement ses sinus bouchés grâce à la permathérapie et au Système Tenségral

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Découvrez comment libérer naturellement vos sinus bouchés grâce à la permathérapie. Apprenez des gestes simples pour un soulagement rapide !

Lorsque l’on ressent une congestion nasale persistante, notre premier réflexe est souvent de chercher un « remède » pour calmer l’inconfort : inhalations, infusions, huiles essentielles, etc. Toutefois, si l’on se limite à cette approche, on risque de manquer l’origine profonde du problème. La permathérapie, à travers la notion de systèmes fondamentaux, propose un autre regard. Cet article s’intéresse tout particulièrement aux sinus bouchés liées au Système Tenségral et aux gestes simples, purement manuels, qui peuvent la soulager.

Comprendre la permathérapie et ses quatre systèmes fondamentaux

La permathérapie repose sur l’idée que notre santé résulte de l’équilibre de quatre systèmes fondamentaux :

  1. Le Système Nerveux : il gère la transmission de l’influx nerveux, régit nos réflexes, notre motricité, notre perception sensorielle, etc.
  2. Le Système Hormonal : via les glandes endocrines (thyroïde, surrénales, pancréas, etc.), il influence la croissance, le métabolisme, le sommeil et maintient l’homéostasie interne.
  3. Le Système Immunitaire : il veille à la régulation de l’organisme aussi bien vis-à-vis des différents microbiotes que de l’organisme lui-même.
  4. Le Système Tenségral : c’est le grand unificateur structurel. Il englobe tous les éléments qui assurent la cohésion et l’alignement de notre corps : os, muscles, tendons, ligaments et fascias.

Lorsque nous rencontrons un souci de santé, l’un de ces systèmes peut être le principal « point d’entrée » du déséquilibre. En permathérapie, l’idée est d’identifier lequel est en cause pour mieux cibler l’action de soutien ou de correction.

Le rôle clé du système tenségral dans la congestion nasale

La notion de tenségrité

Le concept de « tensegrity » (ou tenségrité) est un modèle architectural décrivant comment des forces de tension et de compression s’organisent pour maintenir la forme et l’élasticité d’une structure. Appliqué au corps humain, cela revient à dire que :

  • Certaines structures (tendons, ligaments, fascias) exercent des tractions et maintiennent ainsi l’ensemble.
  • D’autres (os, articulations) subissent et/ou exercent des compressions, participant également à la stabilité.

L’équilibre subtil entre tension et compression est ce qui confère à nos mouvements leur fluidité et leur force.

Les fascias, le « grand réseau » corporel

Parmi les composantes du système tenségral, les fascias jouent un rôle essentiel. Ils enveloppent chaque muscle, chaque organe, reliant et unifiant le corps dans un ensemble cohérent. Lorsque les fascias se crispent ou perdent de leur élasticité, cela peut impacter :

  • La posture générale (dos voûté, épaules enroulées, etc.).
  • La mobilité (tensions articulaires, gênes musculaires).
  • La circulation des fluides (sang, lymphe, etc.).

Dans la zone du visage et des sinus, des fascias trop rigides peuvent entraver la bonne circulation sanguine et l’évacuation du mucus, favorisant l’impression de « blocage » interne.

Signes d’une congestion liée au Système Tenségral

Il existe mille et une raisons d’avoir les sinus bouchés : un rhume classique, des allergies saisonnières, une infection chronique (sinusite), etc. Or, toutes ces causes ne dépendent pas forcément du système tenségral. Toutefois, certains signes peuvent vous mettre la puce à l’oreille quant à son implication :

  1. Sensation de visage figé : le matin, notamment, vous ressentez une sorte de « raideur » intérieure. Ce n’est pas la peau qui est raide, mais plutôt les tissus profonds, comme si quelque chose était tendu ou contracté sous la surface.
  2. Le blocage semble se déplacer ou se concentrer : vous ressentez d’abord une gêne diffuse, puis celle-ci se localise de plus en plus vers la zone du nez. Comme si la pression « migrait » et se focalisait, rendant la respiration nasale difficile.
  3. Plus vous vous mouchez, plus c’est bloqué : vous avez peu ou pas de sécrétions nasales abondantes, mais la gêne augmente. Cela indique souvent un problème mécanique plutôt qu’une surproduction de mucus.
  4. Amplitude de mouvement réduite au niveau des mâchoires ou de la face : ouvrir la bouche largement ou bouger la mâchoire peut sembler plus rigide que d’habitude.

Dans de tels cas, redonner de la mobilité (souplesse) aux tissus peut avoir un impact considérable sur la libération nasale.

Les fondements physiologiques de la libération par tension-compression

Rétablir le « rythme » des tissus

Au sein du système tenségral, on observe un jeu de rythmes subtils entre tension et compression. Quand une zone du corps est stressée (sursollicitée, crispée), ce jeu s’enraye. On perd l’alternance naturelle qui permet le drainage efficace et l’oxygénation des tissus.

En appliquant volontairement une tension (étirement ciblé) et une compression (appui modéré) dans la zone concernée, on cherche à :

  • Briser le schéma de blocage.
  • Permettre aux tissus fasciaux de retrouver leur élasticité.
  • Améliorer la microcirculation et donc la capacité de drainage (lymphatique et sanguine).

Le rôle de la respiration

Le geste de respirer profondément tout en pratiquant ces manœuvres manuelles accroît leur efficacité :

  • Chaque inspiration provoque une expansion thoracique, mobilise le diaphragme et tire doucement sur les fascias du haut du corps.
  • Chaque expiration relâche la pression interne, créant un effet de « pompe » qui peut aider à déplacer les fluides et à relâcher les tensions musculaires.

En pratique, soulager rapidement ses sinus bouchés par un geste simple

Pour rappel, si vous suspectez que vos sinus bouchés ont une composante tenségrale, voici un exercice à réaliser :

  1. Localisation des points
    • Placez un doigt (index ou majeur) près de la narine (par exemple la narine gauche) ;
    • Repérez le masséter, ce muscle de la mâchoire, juste sous la pommette du même côté.
  2. Créer la tension
    • Avec la main gauche, tirez doucement vers l’extérieur ou vers le bas entre ces deux points (narine et masséter). L’objectif est de sentir un étirement léger mais réel de la zone faciale concernée.
    • Ne forcez pas au point d’avoir mal ; restez dans une tension confortable.
  3. Donner un rythme
    • Inspirez, maintenez la tension pendant une ou deux secondes.
    • Expirez, relâchez doucement.
    • Répétez ce cycle 2 ou 3 fois avant de changer de côté.
  4. Alterner de l’autre côté
    • Faites exactement la même chose à droite (tirage du côté droit, compression du côté gauche), toujours sur 2 ou 3 cycles respiratoires.
  5. Évaluer l’effet
    • Prenez quelques instants pour respirer normalement. Voyez si l’air passe mieux.
    • Vous pouvez ensuite vous moucher. La sensation de blocage est diminuée, le mucus va s’évacuer plus aisément.

Astuce : vous pouvez pratiquer cette manœuvre plusieurs fois dans la journée si nécessaire, surtout au lever ou en fin de journée, quand la congestion est la plus gênante.

Quand un autre Système Fondamental est en cause

En permathérapie, on s’appuie sur l’Expression (la façon dont les symptômes s’expriment et évoluent) pour déterminer le Système Fondamental qui est désaccordage. Ainsi, la manifestation d’un nez bouché peut se présenter différemment selon qu’il s’agisse d’un désaccordage du Système Immunitaire, Nerveux ou Hormonal.

1. Le Système Immunitaire

  • Signe clé : un effet de diffusion ou « centrifuge ».
  • Comment cela se traduit : au début, les symptômes sont assez localisés (par exemple, une seule narine), puis ils gagnent du terrain : les deux narines sont touchées, la congestion semble s’étendre ou s’aggraver progressivement.
  • Pourquoi ? : l’activation du Système Immunitaire, qu’il s’agisse d’une réaction inflammatoire ou allergique, tend à s’étendre dans le corps avec le temps. Cela se remarque notamment par l’impression que « plus ça va, plus le nez se bouche ».

2. Le Système Nerveux

  • Signe clé : les symptômes présentent des variations rapides.
  • Comment cela se traduit : le nez peut se boucher de manière soudaine, puis se déboucher presque instantanément, sans forcément d’écoulement notable. Puis, peu de temps après, il se rebouche.
  • Pourquoi ? : le Système Nerveux réagit parfois de façon brusque à divers stimuli (stress, émotions, changements de température, etc.). Cette « valse » congestion/décongestion traduit une hyper-réactivité nerveuse plutôt qu’une production excessive de mucus.

3. Le Système Hormonal

  • Signe clé : un rythme plus lent, parfois cyclique.
  • Comment cela se traduit : le nez se bouche périodiquement tous les X jours, ou bien à certains moments clés (rythme menstruel, fluctuations hormonales). On ne retrouve pas la progression « diffuse » (comme dans l’immunitaire) ni la fluctuation instantanée (comme dans le nerveux).
  • Pourquoi ? : les variations hormonales influent sur la rétention d’eau, la vasodilatation ou la vasoconstriction au niveau des muqueuses. Les congestions observées suivent alors des rythmes internes, plus discrets, mais réguliers.

L’importance de la respiration par le nez

La respiration par le nez n’est pas seulement une question de confort : elle joue un rôle primordial pour la santé globale. Lorsque nous inspirons par la bouche, nous perdons en effet de nombreux bénéfices inhérents au passage de l’air par les voies nasales.

Filtration, humidification et réchauffement de l’air

Les cavités nasales, grâce à la présence de muqueuses et de petits poils appelés cils vibratiles, assurent un filtrage efficace des particules étrangères (poussières, pollens, polluants). Cette première barrière de protection est essentielle pour empêcher que des agents pathogènes ou irritants ne pénètrent trop loin dans l’appareil respiratoire.

De plus, le réchauffement et l’humidification de l’air inspiré contribuent à préserver l’intégrité des bronches et des poumons : l’air arrive mieux préparé et plus doux dans les voies respiratoires inférieures, ce qui limite l’irritation et les risques d’infections.

Production d’oxyde nitrique (NO)

Lorsque l’air circule dans les sinus, le corps produit de l’oxyde nitrique (NO), un gaz impliqué dans de nombreux mécanismes physiologiques. Il favorise notamment :

  • La vasodilatation : en dilatant les vaisseaux sanguins, l’oxyde nitrique facilite la circulation du sang et l’apport d’oxygène dans les tissus.
  • La régulation de la pression artérielle : un meilleur contrôle de la tension artérielle peut contribuer à réduire les risques cardiovasculaires.
  • Une action antimicrobienne : le NO joue un rôle dans la défense immunitaire en aidant à neutraliser certains pathogènes.

En respirant par la bouche, on limite la production de ce gaz précieux, ce qui peut affecter la qualité de l’oxygénation et la régulation de l’organisme.

Influences sur la posture de la mâchoire et de la langue

La respiration nasale encourage un positionnement adéquat de la langue, qui repose au palais au lieu de tomber vers l’avant. Cette posture favorise le développement harmonieux de la mâchoire, un alignement dentaire optimal et une ouverture des voies aériennes supérieures.

Chez l’enfant, une bonne respiration nasale est cruciale pour éviter les conséquences d’une respiration buccale chronique :

  • Développement d’un palais étroit et voûté.
  • Problèmes orthodontiques (dents qui se chevauchent, mâchoire mal alignée).
  • Altérations de la posture générale (la tête peut avoir tendance à se projeter en avant, avec des répercussions sur la nuque et le dos).

Répercussions sur la santé globale

Une respiration buccale prolongée peut entraîner un assèchement de la bouche et des gorges irritées. À la longue, le sommeil peut être moins réparateur (baisse de la qualité du sommeil), générant de la fatigue diurne et un risque accru de troubles de l’humeur ou de la concentration. Le ronflement et certains cas d’apnée du sommeil sont souvent liés à une respiration buccale. En dormant la bouche ouverte, le voile du palais et la langue peuvent s’affaisser, obstruant partiellement ou totalement les voies respiratoires. La respiration nasale, en favorisant la tonicité et la bonne position de la langue, diminue ce risque de vibration (ronflement) et d’obstruction (apnée).

À l’inverse, en privilégiant la respiration nasale, on soutient une meilleure santé physique et mental :

  • Mieux dormir : un flux d’air plus régulier diminue le risque de micro-réveils.
  • Réduire le stress : la respiration par le nez stimule la cohérence cardiaque et peut contribuer à apaiser le système nerveux.
  • Protéger la sphère ORL : un air filtré, réchauffé et humidifié réduit l’irritation des muqueuses et les risques d’inflammation dans la gorge et les bronches.

Une approche intégrée pour libérer la respiration

La congestion des sinus peut avoir des origines multiples. La permathérapie propose avant tout d’observer et de discerner quel système fondamental est le plus touché pour ajuster l’intervention. Si vous vous reconnaissez dans les signes décrits d’un blocage « mécanique » et ressentez une raideur faciale intérieure, alors travailler sur la tenségrité via un geste manuel simple (association tension-compression) peut vous apporter un soulagement rapide.

Retenez qu’un exercice apparemment anodin peut parfois se révéler plus efficace qu’une multitude de solutions naturelles prises au hasard. Il redonne de la fluidité à vos tissus, améliore la circulation locale et restaure ce précieux automatisme qu’est la respiration par le nez.

Bien entendu, en cas de doute, de fièvre prolongée, d’écoulements colorés ou d’infections récurrentes, consultez un professionnel de santé pour vérifier s’il n’existe pas de complications sous-jacentes.

En adoptant ce regard global sur le corps et en privilégiant la prévention et l’écoute de soi, vous ferez un pas de plus vers une santé respectant votre écologie intérieure. La permathérapie nous enseigne que tout est interconnecté : à nous d’apprendre à décoder les signaux que nous envoie notre organisme pour lui apporter les réponses les plus justes et les plus efficaces.

Bonne pratique et bonne respiration !

Cet article a 11 commentaires

  1. Camille

    Merci encore pour ces partages. Oui j’ai essayé, j’ai eu la sensation même sans nez bouché.

    1. Loïc

      Merci Camille !
      C’est super d’avoir testé, même sans nez bouché.
      Comme quoi, certaines sensations se révèlent même en dehors des symptômes !

  2. Dominique

    MERCI infiniment pour cette approche. Je vais diffuser

    1. Loïc

      Merci beaucoup Dominique.
      Je suis ravi que cela vous ait plu. Merci pour votre partage !

  3. Stéphanie

    Une approche vraiment intéressante et qui change de ce qu’on lit habituellement sur les sinus bouchés. On a souvent tendance à se jeter sur les huiles essentielles ou les remèdes « coup de poing », sans penser à la mécanique du corps lui-même.

    J’ai testé l’exercice proposé ce matin au réveil et j’ai clairement senti une différence.

    Merci pour cette vision plus globale et respectueuse du corps. Ça donne envie d’aller plus loin dans la découverte de la permathérapie.

  4. Merci pour cet article très instructif.
    Pour ma part, j’ai encore du mal à savoir si mon nez se bouche sur la base du système immunitaire ou nerveux car j’ai des caractéristiques d’un peu des deux.

  5. Melanie

    Je n’avais jamais entendu le terme «tenségral» mais je trouve que cela fait du sens. Avec la description qui est indiquée, je constate que mes allergies sont plutôt liées au système immunitaire avec l’effet centrifuge. Qu’est-ce que tu préconises dans ce cas ?

  6. Laura

    En lisant ton article, j’ai de suite pensé à ma fille, qui connait des problèmes d’allergies. Je vais lui partager tes conseils éclairés. Jusqu’à présent, elle a beaucoup utiliser des sprays d’eau salée pour se laver les sinus mais je vais voir avec elle pour qu’elle essaye ton exercice. Merci pour ce partage de connaissances très intéressant.

  7. En bonne citadine, je suis exposée à la pollution, aux pollens (Lyon) et comme si cela ne suffisait pas, en bonne bricoleuse, je génère pas mal de poussière, notamment quand je coupe des bois traités. Autant dire que mes sinus ne me remercient pas ! Par contre, ils vont dire un grand MERCI à ton article qui va leur rendre la vie un peu plus agréable !

  8. Vincent

    Merci Loïc pour cet article rassurant. À 55 ans, j’essaie de prendre soin de ma santé sans tomber dans le réflexe systématique du médicament, et tes conseils viennent parfaitement compléter cette démarche.
    Merci pour ces pistes concrètes et respectueuses de notre corps

  9. C’est fascinant de voir comment la permathérapie aborde l’équilibre corporel à travers la tenségrité. En art-thérapie, on cherche aussi cet équilibre, mais au niveau émotionnel et créatif. 😄 En effet ce n’est pas qu’en hivers que le nez est bouché ! Merci Loïc pour tes conseils, ils tombent au bon moment, je vais essayer les massages du sinus ! 😉

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