Cet article est lu en 7 minutes, le temps de prendre une tisane et une belle respiration.
Depuis quelque temps, un débat agite les esprits : attraper froid ne rendrait pas malade. Les articles pullulent, affirmant haut et fort que seul un virus ou une bactérie peut nous faire tomber au lit, balayant ainsi l’idée qu’un coup de froid puisse y être pour quelque chose. Mais que se cache-t-il réellement derrière cette affirmation ? Et si un autre regard, comme celui de la Permathérapie, nous permettait de comprendre cette vieille croyance populaire ?
L’argumentaire classique : le virus, seul coupable
Des sous-entendus intéressés
Les défenseurs de cette théorie avancent un raisonnement implacable. Les maladies infectieuses, comme les rhumes ou les grippes, seraient exclusivement causées par des virus ou des bactéries.
Ces agents pathogènes pénètrent dans notre organisme, prolifèrent et causent : toux, mal de gorge et nez qui coule. Pour appuyer leurs dires, des preuves scientifiques, que nous ne remettons pas en cause : on retrouve effectivement ces microorganismes dans les corps infectés. Alors, si attraper froid suffisait à rendre malade, pourquoi rhume, bronchite, rhinopharyngite et autres grippes sont plus facilement présents en hiver ?
En apparence, cette vision semble logique. Mais elle soulève des questions cruciales : pourquoi certains attrapent-ils froid, tandis que d’autres, exposés aux mêmes conditions, restent en pleine forme ? C’est ici que la Permathérapie, avec son approche intégrative et écologique, propose un éclairage différent.
Une cause extérieure, une responsabilité nulle
La première implication est que ce type de maladie, nommée maladie infectieuse, a pour origine un élément extérieur. C’est quelque chose de dehors qui vient me faire du mal. Cet « Autre », à l’origine de tous mes malheurs, je ne peux pas le changer ou l’influencer. Et surtout, comme cela vient de l’extérieur, je ne suis responsable de rien. Mes comportements, attitudes, habitudes, vécus, etc., n’auraient aucune influence sur ce qui m’arrive. Je suis malade à cause d’un « Autre », donc je n’ai rien à changer dans ma vie.
La solution : toujours venue de l’extérieur
La seconde implication est que si c’est un Autre « méchant » qui est entré en moi sans autorisation, alors je dois le détruire, le supprimer. Nous retrouvons ici le vocabulaire guerrier, (trop) souvent utilisé. Et pour le supprimer, il me suffit d’utiliser des « anti ». Antibiotique, anti-viraux, anti-parasitaire, etc. En recherchant la petite bête nous saurons alors quel est le poison qui pourra la détruire. Le problème étant simple, la solution l’est aussi.
Se soumettre à une autorité extérieure
Ces 2 points de vue ont comme effet direct de nous soumettre à une autorité extérieure pour nous soigner. En effet, si c’est un Autre qui m’envahit et que je n’ai rien à changer dans ma vie alors c’est que cet Autre est trop fort pour moi. J’ai besoin d’aide. De plus il rend inutile toute action préventive, puisque la cause vient de l’extérieur et que je n’y peux rien.
Et par dessus tout, s’il faut utiliser un poison pour s’en débarrasser, je dois m’en remettre à une autorité capable d’identifier et de choisir celui qui est le plus adapté.
Enfin, et c’est l’implication la plus sournoise à mon avis, en affirmant que l’on n’est pas malade en prenant froid, on vient bousculer une idée commune. Une croyance, quelle qu’elle soit, ne peut être remplacée que par une autre croyance. Et c’est ce qui se produit. A grand renfort d’étude scientifique, l’auteur nous montre qu’il ne peut pas en être autrement et qu’il n’y a qu’une vérité.
Un autre regard, les approches traditionnelles
Les approches traditionnelles ont souvent un regard différent sur ce type de maladie. Elles vont plutôt considérer que la maladie s’exprime lorsque le corps lui laisse la possibilité de s’exprimer.
Si nous prenons, à titre d’exemple, la médecine chinoise. Elle considère qu’il y a 2 grands types de dynamiques (ou Souffles) dans le corps : celle défensive (qu’elle nomme Wei Qi) et celle nourricière (qu’elle nomme Yong Qi ou Yin Qi). Le rôle de chacune d’elles est assez clairement exprimé !
Chacune de ces dynamiques sera répartie dans le corps en fonction du moment de la journée. Ainsi le jour, le Souffle défensif sera en surface et le nourricier en profondeur. La nuit, ce sera le contraire.
Si, quelle que soit la raison, un de ces souffles est perturbé ou affaibli alors il ne jouera pas totalement son rôle. Et sa fonction sera déficiente.
Ainsi, dans la situation qui nous intéresse, un froid excessif pourra pénétrer l’organisme si le souffle défensif n’est pas suffisant. « Excessif » étant alors différent pour chacun d’entre nous, en fonction de comment nous sommes.
Rien dans ce point de vue ne s’oppose à ce qu’il y ait un virus ou une bactérie ou que sais-je encore. Seulement cet élément n’a pu entrer que parce qu’on lui en a laissé la possibilité.
La Permathérapie : un regard global et responsable
La Permathérapie (vous trouverez une brève présentation de cette approche ici), qui s’inspire des principes d’interdépendance et de régulation naturelle, apporte un éclairage complémentaire sur cette croyance. Elle nous invite à voir la maladie comme l’expression d’un désaccordage des Systèmes Fondamentaux.
Dans le cas d’un coup de froid, ce désaccordage pourrait résulter de plusieurs facteurs : fatigue, alimentation inadaptée, stress, ou manque de sommeil. Si le froid peut affaiblir nos défenses, c’est souvent parce que notre corps n’est pas en mesure de s’adapter efficacement.
Attraper froid et Systèmes Fondamentaux
Pour la Permathérapie, attraper froid n’est pas seulement une question de température extérieure ou de virus. C’est une rencontre entre plusieurs facteurs :
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L’état interne du corps : Fatigue, stress, manque de sommeil ou alimentation inadaptée affaiblissent nos Systèmes Fondamentaux, notamment le Système Tenségral et le Système Immunitaire.
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Les influences extérieures : Le froid, un changement brutal de température, ou encore des environnements mal adaptés peuvent perturber l’accordage fragile de nos systèmes physiologiques.
Ainsi, si un coup de froid vous rend malade, ce n’est pas simplement parce qu’il fait froid, mais parce que le corps n’était pas en mesure de s’adapter ou de répondre efficacement.
Attraper froid n’est pas qu’une question de température extérieure ou de présence virale. C’est la rencontre entre un terrain affaibli et des influences extérieures comme un changement brutal de température ou un environnement inadapté.
Tout vient de l’extérieur : un enjeu de responsabilité
L’idée qu’attraper froid ne puisse pas rendre malade repose sur une logique linéaire : la cause est extérieure, et la solution doit l’être aussi (antibiotiques, antiviraux, etc.). En revanche, en Permathérapie, nous croyons en une approche où chaque individu a un rôle actif dans sa santé.
Cette vision change tout. Si la maladie apparaît lorsque le corps n’est plus en mesure de maintenir ses fonctions, alors il est possible d’agir en amont, sur nos comportements, nos habitudes et notre environnement. Attraper froid devient une opportunité pour questionner ce qui, dans notre mode de vie, peut affaiblir notre capacité à nous adapter.
Quelques gestes simples pour prévenir les coups de froid
La Permathérapie nous invite à prendre soin de nos systèmes fondamentaux pour renforcer notre capacité d’adaptation face au froid. Voici quelques pistes concrètes :
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Écoutez votre corps : Si vous ressentez de la fatigue, ne l’ignorez pas. Le repos est un outil puissant pour régénérer vos systèmes.
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Adaptez votre environnement : Habillez-vous en fonction de la météo et privilégiez des matières naturelles qui régulent mieux la chaleur.
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Créez un terrain propice à la santé : Une alimentation nourrissante et adaptée à la saison, un sommeil réparateur et une gestion du stress sont essentiels.
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Observez les rythmes naturels : Respectez vos cycles veille-sommeil et synchronisez vos activités avec la lumière naturelle pour maximiser votre vitalité.
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Régulez les transitions thermiques : Évitez les passages brusques du chaud au froid. En cas d’exposition au froid, massez rapidement vos extrémités pour stimuler la circulation et réchauffer les zones refroidies.
Une anecdote courante
Qui n’a jamais ressenti ce petit frisson désagréable après une journée froide et humide, se demandant si un rhume hivernal ne pointe pas le bout de son nez ? Ce moment, souvent anodin, peut devenir une occasion précieuse pour interroger nos habitudes et renforcer nos défenses naturelles.
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Une opportunité pour réfléchir
Loin d’être un simple mythe ou une vérité absolue, la notion d’attraper froid reflète notre relation complexe avec notre environnement. En Permathérapie, nous voyons la maladie comme une interaction entre des facteurs internes et externes. Chacun peut agir sur ses habitudes et son cadre de vie pour éviter qu’un simple coup de froid ne devienne un problème plus important.
Alors, la prochaine fois que vous ressentez ce frisson annonciateur, demandez-vous : « Qu’est-ce que mon corps essaie de me dire ? » Et rappelez-vous, vivre en accord avec soi-même, c’est apprendre à transformer chaque moment en expérience (quelques pistes dans un autre article en cliquant ici).
« Vivre, c’est changer du temps en expérience. » – Caleb Gattegno
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Cet article a 2 commentaires
Merci Loic pour cet article !!! Pour ma part, je sais que dès que je suis très fatiguée, ou que j’en fais trop ( trop par rapport à mon rythme) ou encore que je suis contrariée alors je tombe malade !!! C’est comme une équation .
Pour parer à cela, j’essaye de bien dormir, bien manger et de faire du sport ! En l ‘occurrence de la danse dont les vertus sur la santé sont prouvées 🙂
Sonia Danse Prénatale
https://danse-prenatale.com
Merci Sonia pour ta remarque.
En effet, trouver le juste milieu consiste à trouver son propre rythme. Entre activité et repas, entre notre extérieur et notre intérieur.