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Il n’est pas toujours facile de comprendre ce qu’il se cache derrière les appellations telles que médecine complémentaire et alternative, médecine douce ou autres pratiques de santé non-conventionnelles.
Avec un rappel des définitions de ces différentes approches du soin et une présentation de certaines méthodes thérapeutiques utilisées, il sera plus clair pour vous de comprendre ces différentes appellations.
Médecine complémentaire et alternative : définitions
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit toutes les médecines qui sortent du cadre de la médecine conventionnelle occidentale comme « la somme des connaissances, compétences et pratiques qui reposent sur les théories, croyances et expériences propres à une culture ».
La Commission européenne utilise quant à elle l’appellation de « médecines non-conventionnelles » depuis 1999. Alors que l’Académie de Médecine Française conseille plutôt l’utilisation du terme de « thérapies complémentaires » dans un rapport de 2013.
L’Agence Nationale de Médecine précise même que ce qui est entendu par « médecine complémentaire » ne sont pas des médecines au sens officiel reconnu en France. Elle les définit comme des techniques empiriques de traitement, qui peuvent être complémentaires à la thérapeutique enseignée en école de médecine.
Ces médecines traditionnelles sont principalement conçues et théorisées en opposition avec la médecine officielle des différents pays du monde. Certaines les séparent complétement, mais pour d’autres les deux s’entremêlent et ne se conçoivent qu’ensemble, comme c’est le cas en Chine.
Aux États-Unis, au Brésil et en Suisse par exemple, il existe des formations officielles en internat ou externat pour les médecines complémentaires et alternatives. Cela permet d’encadrer et de sécuriser ses pratiques, tout en répondant à un réel besoin en matière de soin et à une demande croissante des populations.
En France, il existe une formation des Diplômes Universitaires et collège des médecines intégratives, mais malgré une forte de demande des internes en médecine, l’opposition avec la médecine conventionnelle est forte.
La permathérapie n’exclut aucune de ses pratiques tant qu’elles respectent ses trois grandes éthiques et servent la santé de l’humain. Tout comme la médecine conventionnelle, les médecines complémentaires et alternatives sont utiles et se complètent.
Guide du Permathérapeute
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Les médecines douces : une variété de pratiques de santé
Quel que soit le nom sous lequel on les range, ces pratiques se diffusent de plus en plus en France, en parallèle, mais aussi en lien avec les pratiques médicales officielles.
L’ostéopathie, une médecine non-conventionnelle reconnue
Apparue au XIXème siècle aux Etats-Unis, l’ostéopathie est fondée sur les manipulations osseuses ou musculaires. Le docteur Andrew Taylor Still, son fondateur considérait que le bien-être du corps humain est lié au bon fonctionnement de l’appareil locomoteur, que ce soit le squelette, les articulations, les muscles…
Cette pratique exclusivement manuelle agit à partir du système musculo-squelettique en utilisant des techniques d’élongation, de torsion ou de pression. Son efficacité est en particulier reconnue sur les problèmes fonctionnels, c’est-à-dire les douleurs dont la cause n’est pas connue. Ces gênes ou douleurs chroniques, comme les douleurs vertébrales ou articulaires, les tendinites, les maux de têtes… peuvent fortement contrarier la vie quotidienne.
Réglementée en France depuis 2007, l’autorisation de pratique de l’ostéopathie comme médecine douce ou complémentaire est soumise l’une de ces trois validations :
- Obtenir un diplôme délivré par un établissement agréé par le ministère de la Santé ;
- Être titulaire d’un diplôme universitaire validant une formation délivrée par une université de médecine et reconnu par le Conseil national de l’ordre des médecins ;
- Décrocher une autorisation d’exercice de l’ostéopathie par l’autorité administrative.
L’hypnothérapie, une approche du soin différente
L’hypnothérapie utilise l’état modifié de conscience atteint pas l’hypnose, entre veille et sommeil, à des fins thérapeutiques. C’est un Britannique, James Braid, qui a pour la première établi les bienfaits de l’hypnose comme médecine complémentaire et alternative. En 1923, Milton Erikson a conceptualisé l’hypnose Eriksonienne, la forme la plus pratiquée aujourd’hui.
Une vingtaine de formations universitaires existent aujourd’hui en France en complément de la formation initiale des médecins ou des personnels de santé. L’hypnothérapeute va, par sa voix et des exercices de visualisation, placer son patient dans un état de conscience modifiée.
Le travail fait sous hypnose permet de diminuer l’importance de certains symptômes et de permettre de nouveaux comportements. Il est particulièrement préconisé dans le cadre du traitement de troubles post-traumatiques.
Même si l’hypnothérapie regroupe un vaste ensemble de techniques, elle peut être utilisée, entre autres pour :
- Arrêter de fumer ;
- Réduire l’anxiété ;
- Travailler sur les violences et séquelles de traumatismes ;
- Accompagner une chirurgie, un accouchement ou un traitement.
La phytothérapie, une médecine traditionnelle du quotidien
La phytothérapie est la médecine complémentaire et alternative qui consiste à se soigner par les plantes. Largement utilisées depuis des siècles pour soigner, elle est aujourd’hui principalement axée sur l’apaisement des maux du quotidien. Reconnus et démontrés scientifiquement, ses bienfaits pour la santé en font l’une des médecines douces les plus plébiscitées par les Français.
Cependant, naturelle ou issue des plantes ne veut pas dire sans danger : se faire accompagner par un professionnel et se renseigner auprès de sources fiables permet d’éviter de possibles effets néfastes.
La permathérapie utilise des méthodes de soin à base de plantes, issues de la phytothérapie entre autres, pour répondre au mieux aux besoins en termes de santé. Que ce soit sous la forme d’hydrolat, d’huile essentielle, de macérat… les bienfaits et effets thérapeutiques pour soulager les maux du quotidien sont une aide précieuse pour la santé.
L’une des précautions les plus importantes, quelle que soit l’approche naturelle envisagée, est de s’assurer de l’innocuité des soins.
Ces pratiques sont très diverses et il n’est pas possible d’en dresser une liste exhaustive et détaillée, mais voici quelques médecines douces dont vous avez peut-être déjà entendu parler : la fasciathérapie, l’acupuncture, la mésothérapie, la chiropraxie, la réflexologie, la naturopathie, l’aromathérapie, la sophrologie, le Qi Qong…
Cette publication a un commentaire
Merci pour cet article, il permet de clarifier ce qui ne l’est pas toujours !
Personnellement je réserve le terme « médecine non conventionnel » à mon discours lorsqu’il est orienté « juridique » puisque littéralement, il désigne les approches thérapeutiques qui sont hors convention c’est-à-dire pour simplifier qui ne sont pas remboursées par la Sécurité Sociale.
Je rejette l’appellation médecine douce car certains remèdes ou pratiques ont des effets qui sont loin d’être doux et il existe pour beaucoup des contre-indications ou des risques qui peuvent être graves pour la santé.
J’ai donc adopté le terme médecine complémentaire parce qu’il me semble le mieux adapté à ce jour à une pratique (ah oui je n’ai pas précisé je suis naturopathe) qui vient vraiment en complément de ce qu’apporte la médecine allopathique.
Vous aurez compris du coup que je déteste aussi entendre parler de médecine alternative qui a pour moi une connotation de rejet.
Belle journée
Carole