Quelles plantes sauvages consommer pour leurs bienfaits ?

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Cet article est lu en 5 minutes, le temps de prendre une tisane et une belle respiration.

Peut-être avez-vous été tenté de faire la cueillette pour confectionner vos remèdes. Lors d’une randonnée ou une simple balade, il est, en effet, facile de faire le plein de fleurs, tiges, bourgeons et feuilles. Ça tombe bien, une majorité de plantes médicinales et comestibles en France et en Europe sont à la fois communes et abondantes. Cependant, sans connaissances spécifiques, l’expérience peut être dangereuse. Commencez plante par plante, pour vous assurer de bien les identifier avant de les ramasser et de les consommer. Pour vous y aider, voici trois plantes sauvages médicinales communes en Europe et en France, aisément reconnaissables. En permathérapie, on veillera à pratiquer une cueillette raisonnée, uniquement en fonction de nos besoins et à laisser sur place les pieds les plus vigoureux.

Reconnaître les plantes sauvages comestibles et médicinales pour une cueillette sans danger

Même si la recherche de solutions naturelles pour notre bien-être est positive, il faut garder en tête que naturel ne veut pas dire sans danger. Certaines plantes peuvent être toxiques ou mortelles.

Faire appel à tous ses sens lorsque l’on rentre en relation avec les plantes est déjà une première étape pour apprendre à reconnaître les plantes sauvages médicinales. Observer, sentir, toucher et goûter uniquement lorsque l’on a plus de doute sur l’identité du végétal. Il est d’ailleurs possible de se faire accompagner lors de ses premières sorties cueillettes sauvages par un connaisseur de votre région.

Si vous souhaitez consommer les plantes sauvages comestibles, un nettoyage plus ou moins important devra être effectué selon la zone de cueillette : plus elle sera fréquentée par les humains et les animaux, plus les fruits de votre cueillette devront être lavés de façon approfondis. Il est d’ailleurs possible d’ajouter une pointe de vinaigre à l’eau de rinçage.

Si la zone de cueillette est considérée comme à risque et exposée à certains parasites comme l’échinococcose et la douve du foie, on recommandera la cuisson avant de pouvoir consommer les plantes sauvages.

L’ortie, l’une des plantes sauvages médicinales les plus courantes

L’ortie, ou plutôt les urticacées, sont un ensemble de plantes urticantes dont on trouve cinq variétés en France, dont la grande ortie et l’ortie brûlante. Peut-être consommez-vous déjà cette plante comme un légume, en poêlée ou en soupe pour profiter de ses protéines ou peut-être faites-vous parti de ceux qui n’avez pas encore osé.

Cette plante se récolte du printemps à l’automne, équipé d’une bonne paire de gants afin d’éviter les poils urticants. 

Les feuilles consommées fraîches possèdent des propriétés anti-inflammatoires, drainantes et reminéralisantes. Elles contiennent à la fois du fer en quantité et de la vitamine C, qui va aider à l’assimilation du fer. Pour renforcer son action contre l’anémie, cette partie de la plante est également riche en chlorophylle. 

Tonique général, l’ortie a une action globale sur notre organisme. À consommer en cas de fatigue chronique ou lors d’une convalescence pour soutenir notre corps. En usage externe, la lotion d’ortie permet de prendre soin du cuir chevelu et de lutter contre l’acné et les aphtes, grâce aux effets anti-inflammatoires du zinc.

Il est aussi possible de profiter des bienfaits de l’ortie en infusion et en hydrolat pour une consommation régulière, voire quotidienne.

Ne vous laissez donc pas effrayer par ses poils urticants, une fois cueillies, les feuilles perdent rapidement leurs défenses. Si cela vous inquiète encore, blanchissez-les une minutes dans l’eau bouillante pour les rendre totalement inoffensives.

Le chiendent, une « mauvaise herbe » aux vertus médicinales

Si vous avez déjà pesté contre la prolifération, parfois infernale, de chiendent dans votre jardin, peut-être allez-vous voir cette plante d’un autre œil. Souvent considérée comme l’une des plus redoutables « mauvaises herbes », cette plante de la famille des Poacées possède des vertus thérapeutiques intéressantes.

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C’est le rhizome, c’est-à-dire la tige souterraine de la plante, qui est utilisé, avec pour principale atout ses propriétés diurétiques. En effet, son action sur le système urinaire et les reins est multiple puisqu’elle : 

  • Calme les inflammations de l’appareil urinaire (cystites, calculs…) ; 
  • Agit comme un anti-inflammatoire urinaire ; 
  • Favorise l’élimination de l’eau par les reins. 

Pour utiliser le rhizome de chiendent, veillez d’abord à le récolter dans un endroit non pollué, si vous en avez dans votre jardin, c’est encore mieux. Les laver rapidement à l’eau courante et les couper en tronçons de deux centimètres environ, puis les faire sécher dans un lieu chaud et ventilé quelques jours. Un bord de fenêtre fait l’affaire.

Afin de profiter des bienfaits du chiendent, les racines séchées peuvent être consommées en infusion ou en décoction. Pour l’infusion, buvez deux tasses d’eau chaude infusée dix minutes à raison de 15 g de racines séchées par demi-litre. En décoction, il vous faudra faire bouillir 30 minutes 30 g de racines séchées dans un litre d’eau, puis les laisser infuser 10 minutes.

Il est également possible de constituer une tisane pour aider l’appareil urinaire en ajoutant au chiendent du genièvre, par exemple.

Les feuilles de framboisier pour se soigner

Non seulement ses fruits acidulés sont un plaisir à picorer, ses bourgeons la source de nombreux bienfaits, mais même les feuilles du framboisier peuvent vous aider à prendre soin de vous.
Quelle soit au fond de votre jardin ou dans les sous-bois, cette plante médicinale sauvage est facilement identifiable, et souvent, déjà bien connue par les randonneurs et les gourmands. Arbrisseau de la famille des rosacées, ses propriétés en font le principal allié des femmes, des premières règles à la ménopause.

Les feuilles de framboisiers préparées en infusion auraient un effet tonique sur l’utérus pendant la grossesse et une action antispasmodique. Consommées quotidiennement en tisane dès le 4e mois de grossesse, elles sont une aide efficace dans la préparation à l’accouchement. Tout au long de la vie des femmes, cette plante aidera aussi à faire face aux douleurs des règles.


Les infusions sont également pertinentes à utiliser pour lutter contre les troubles gastriques, et, associées à la camomille, elles permettent de lutter contre les ballonnements.

Vous voilà maintenant équipé pour commencer à agrémenter vos sorties en extérieur par quelques cueillettes, en prenant toujours soin de vérifier méticuleusement l’identité des plantes ramassées avant de les consommer. Prenez le temps d’observer et prenez soin de vous.

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