Les besoins fondamentaux du nourrisson : mieux les comprendre pour les reconnaître

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On pense les connaître, mais a-t-on conscience de tous les besoins du nouveau-né ? Zoom sur leurs besoins vitaux et leurs besoins affectifs.

Cet article est lu en 5 minutes, le temps de prendre une tisane et une belle respiration.

Quel parent ne s’est pas senti démuni face aux cris de son nourrisson ? Le petit humain nait totalement dépendant physiquement et psychiquement des adultes qui l’entourent. Et ceux-ci sont vite confrontés à un défi de taille : comprendre quels sont les besoins d’un bébé. Pleurs de « décharge », douleur, faim, peur… comment s’y retrouver ? Et quels sont les besoins fondamentaux du nouveau-né ? Entrons dans le vif du sujet à la lumière de la célèbre pyramide des besoins du psychologue humaniste Maslow.

On pense les connaître, mais a-t-on conscience de tous les besoins du nouveau-né ? Zoom sur leurs besoins vitaux et leurs besoins affectifs.

Les besoins physiologiques du nouveau-né

Maslow a identifié et hiérarchisé 5 besoins : les besoins physiologiques, le besoin de sécurité, le besoin d’appartenance, le besoin d’estime de soi et le besoin de réalisation de soi. Commençons par les besoins vitaux, ceux qui répondent à des besoins biologiques essentiels à la survie du nourrisson.

Le besoin de sommeil et de repos

Le sommeil est l’activité principale du nouveau-né ! Ce besoin vital est à la fois source de soulagement et d’angoisse chez les jeunes parents. Il est fondamental de respecter le rythme de repos du tout-petit. L’accouchement a profondément puisé dans ses ressources physiques et émotionnelles. Se remettre de son arrivée dans notre monde lui demande du temps.

Le besoin nutritionnel du nourrisson

Jusqu’à 6 mois, le lait est l’unique nourriture du nouveau-né, qui doit être nourri à la demande, dans le respect des quantités qui lui sont nécessaires pour se sentir repu.

  • Le lait maternel

Que l’allaitement dure 3 mois ou 3 ans, le corps de la femme s’adapte aux besoins nutritionnels de l’enfant. Le lait évolue même au cours de la tétée ! Lors des premières sucions, le sein délivre un lait léger au fort pouvoir hydratant. Le gras arrive ensuite et vient rassasier bébé. Les premiers jours après l’accouchement, la mère produit exclusivement du colostrum, appelé aussi « premier lait ». Ce nectar regorge de protéines, de vitamines, d’anticorps, et participe au développement de la flore intestinale du bébé. L’homéopathie pendant l’allaitement apporte des solutions efficaces aux petits maux pouvant survenir : engorgements, crevasses, faible lactation…

  • Le lait infantile

Si votre bébé est nourri au lait infantile, l’essentiel est de le choisir adapté à ses besoins et ses spécificités éventuelles (intolérance ou allergie aux protéines de lait de vache, fort reflux gastro-œsophagien, pathologie digestive…). Tout comme pour l’allaitement, il est important d’alimenter votre enfant lorsqu’il manifeste la faim.

Le besoin d’éliminer et de se sentir propre

La bonne élimination des selles et des urines indique que tout va bien. Des urines claires et peu odorantes sont — comme pour l’adulte — signe que bébé est suffisamment hydraté. Quant aux selles, leur aspect et leur fréquence varient d’un bébé à l’autre selon qu’il est allaité, constipé ou souffre de diarrhée (intolérance, poussée dentaire, petit virus…).

Il est très important de s’assurer de la santé et de l’hygiène de l’épiderme en contact avec les selles et l’urine. Le confort et le bien-être du nouveau-né en dépendent, que vous utilisiez les couches ou que vous pratiquiez l’hygiène naturelle infantile. Percevoir les signes que bébé évacue ou est incommodé par une couche sale permet de ne pas laisser sa peau en contact prolongé avec les excréments.

Pour la toilette, vous pouvez allier l’utile à l’agréable en vous servant d’une baignoire physiologique de type Shantala (qui tient son nom de l’art traditionnel indien de massage des tout-petits). L’enfant se sent en sécurité, contenu et enveloppé comme dans le ventre de sa mère.

Le besoin affectif : les bienfaits du contact physique

Voix, toucher, odeur, portage, peau à peau, regard… la proximité physique est au centre des premiers liens créés avec son enfant.

Le besoin de sécurité

Après 9 mois dans une bulle de sécurité permanente, l’enfant se retrouve dans un monde à la fois nouveau et changeant. Il est exposé à des expériences sensorielles multiples.

Le portage physiologique en écharpe ou en porte-bébé est source de multiples bienfaits, aussi bien physiologiques que psychologiques. Lové contre un corps chaud à l’odeur familière, il est dans une position qui le sécurise. Il en tire des bénéfices physiques et moraux, comme un sommeil serein, une digestion facilitée et un contact humain qui le nourrit.

À ce besoin de sécurité physique s’ajoute celui de sécurité psychologique. Il s’exprime par l’attention et la bienveillance de son parent à son égard. Par exemple, si votre enfant à des difficultés à s’endormir et que cela vous pèse, adoptez vous-même une routine de relaxation avant de vous atteler à cette tâche. Cela peut être un exercice difficile, voire un nouveau mode de vie pour le parent. En ressentant de la détente, de la paix, vous aidez votre bébé à les ressentir aussi. Cela favorise l’endormissement.

Le besoin d’appartenance

Créer du lien avec son nourrisson n’est pas toujours inné. La difficulté à comprendre ce petit être qui ne possède pas encore le langage est réelle. Et le partage de moments de jeux ou d’échanges de regards n’est pas pour tout de suite. Le peau à peau, en portage ou simplement allongé sur le canapé, est une mine de bienfaits aussi bien pour la maman que pour bébé : il stimule la lactation et apaise le nouveau-né.

De plus, comme le souligne la Haute Autorité de Santé, « cette proximité physique est l’un des éléments essentiels permettant un attachement de bonne qualité entre la mère et son enfant ». (1) Il est également conseillé aux papas, qui en tirent tout autant de satisfaction et de bénéfices.

Le besoin d’amour et d’estime du jeune enfant

Dans ses premières semaines de vie, le nouveau-né a besoin qu’on le regarde, qu’on lui parle. Il a aussi besoin qu’on l’écoute lorsqu’il exprime (à sa manière) ses joies et ses peines. C’est ainsi qu’on remplit son réservoir d’amour.

Bébé pleure et vous ne parvenez pas à le calmer ? Accompagnez-le par les mots, dites-lui que vous l’écoutez, que vous l’entendez, même si vous n’arrivez pas à l’apaiser. Manifestez-lui votre soutien sans faille. Ça ne vous oblige pas à être un super parent. Faites simplement de votre mieux avec vos énergies et vos émotions du moment. Et verbalisez vos ressentis pour lui montrer que vous le prenez en compte.

Comme tous les êtres humains, le nourrisson a besoin de se sentir aimé. Recevoir de l’attention, de l’affection est déterminant pour son équilibre. La manière de s’adresser à un enfant avec une voix plus ou moins aigüe, chaude, chantante, interrogative… est un vecteur de lien. Le bébé a besoin de la présence physique et de l’investissement moral de ses parents pour se sentir exister.

Tous ces besoins, qu’ils soient physiologiques ou moraux, ont un caractère de nécessité. Et pourtant, pour une mère, satisfaire les besoins de son bébé tout en respectant ses propres besoins peut ressembler à un défi quotidien. Comment répondre efficacement à ses demandes tout en réussissant à prendre du temps pour soi quand on est maman ?

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Cet article a 2 commentaires

  1. Sylvie Lhomme

    Étant assistante maternelle j’ai beaucoup apprécié de vous lire. J’oriente les parents des enfants qui me sont confiés sur votre site afin de les rassurer dans leur rôle de parents

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