Les mécanismes et types de douleur : Comparaison de l’approche classique avec la Permathérapie

Sommaire
Qu’est-ce que la douleur ? Comment la traiter au mieux ? Découvrez l’approche de la permathérapie pour mieux vivre au quotidien.

Cet article est lu en 7 minutes, le temps de prendre une tisane et une belle respiration.

Qu’est-ce que la douleur ? On vit régulièrement ce ressenti désagréable, sans forcément savoir ce qui se cache derrière. Pouvoir dire « j’ai mal » ne suffit pas à aller mieux. La compréhension des mécanismes et types de douleur est utile pour traiter la souffrance, physique comme émotionnelle. Dans cet article, nous comparons le regard cognitivo-perceptif de la médecine classique avec l’approche de la permathérapie. L’objectif ? Traiter au mieux la douleur, mais surtout ses causes dans l’organisme. 

Qu’est-ce que la douleur ? Comment la traiter au mieux ? Découvrez l’approche de la permathérapie pour mieux vivre au quotidien.

Qu’est-ce que la douleur ? L’aspect neurologique et les perceptions

La définition de la douleur

La douleur est un ressenti physique ou émotionnel désagréable.

Difficile à décrire ou quantifier pour le patient, la souffrance est subjective. C’est-à-dire que pour une même blessure, différents individus (mais aussi une même personne à des moments différents) auront des sensations différentes. L’intensité, la durée et la qualification de la souffrance varient selon le vécu, le contexte émotionnel, l’environnement, les particularités du corps, etc.

Par exemple, on sait maintenant qu’on peut s’habituer à la douleur : à force d’éplucher des pommes de terre brûlantes, nos mains seront de moins en moins sensibles à la chaleur. 

Pour définir la douleur, on peut :

  • observer l’aspect neurologique, le cheminement des messages nerveux dans le corps ;
  • demander à la personne de décrire et interpréter sa souffrance. 

Les différents types de douleurs ressenties

On distingue différents types de douleurs. On peut les classer par nature et durée

  • La douleur aiguë apparait soudainement et dure peu de temps. Il s’agit d’un signal déclenché face à un stimulus extérieur : mécanique, chimique ou thermique. Cette alarme vive et intense permet à l’organisme de prendre conscience du danger et de réagir pour s’en protéger. Par exemple : je mets par erreur ma main sur une plaque de cuisson chaude. Je ressens la douleur d’une brûlure et retire immédiatement ma main.
  • La douleur chronique désigne une souffrance persistant sur plus de 3 mois, d’après la vision communément acceptée en médecine allopathique. Dans ce cas, la douleur peut signaler une maladie ou un désaccordage de l’organisme. 

Les mécanismes de la douleur

D’un point de vue cognitivo-perceptif, on peut dire que la souffrance est la transformation d’une information mécanique en signal neurologique. Voilà les 4 étapes d’apparition d’une douleur aiguë.

  1. Le sens du toucher, sans avoir mal, nait des mécanorécepteurs présents dans la peau. Lorsque le stimulus peut altérer les tissus, d’autres récepteurs prennent le relai. Ce sont les nocicepteurs, les messagers de la douleur. Ces terminaisons nerveuses sont réparties sur l’ensemble des tissus du corps – sauf le cerveau ! Peau, muscles, veines, os, articulations, etc.
  2. Lorsque les tissus sont abimés, ces derniers libèrent des substances chimiques capables d’activer les nocicepteurs. Ainsi, on ressent la douleur du couteau sur la peau, puis la douleur de la peau tranchée.
  3. Dans tous les cas, les nocicepteurs envoient l’information « j’ai mal » vers le cerveau sous forme d’impulsions électriques. Les nocicepteurs modulent le message de souffrance. Ainsi, l‘intensité de la douleur dépendra de l’intensité du stimulus initial.
  4. L’information chemine via la moelle épinière. Arrivé au cerveau, le signal est interprété comme une douleur. 

Les 4 composantes de la souffrance 

Qu’est-ce que la douleur, au-delà du ressenti physique ? On distingue, en réalité, 4 composantes de la douleur

  • La composante sensori-discriminative regroupe les mécanismes neurophysiologiques permettant de reconnaitre et qualifier la douleur. Cette description inclut plusieurs paramètres, comme le type de douleur, l’intensité, la durée et la localisation.
  • La composante émotionnelle est reliée à une souffrance physique. Des émotions désagréables naissent de la douleur physique, à commencer par la peur, l’anxiété, la lassitude ou tristesse (en cas de répétition) voire la colère (s’en vouloir de s’être encore cogné le petit doigt de pied dans un meuble !).
  • La composante cognitive est la tentative de relativiser et comprendre sa douleur. D’où vient ma douleur ? La cause est-elle grave ? Nos processus mentaux permettent de chercher des solutions et peuvent influencer notre perception de la douleur.
  • La composante comportementale permet de manifester nos ressentis désagréables ou limiter la douleur. Par des comportements non verbaux ou par la parole, on exprime à notre entourage qu’on a mal. 

La compréhension de la douleur suffit-elle à avoir moins mal ? Les limites du regard cognitivo-perceptif 

C’est plaisant de comprendre la douleur et ses mécanismes d’apparition. Cependant, ce regard cognitivo-perceptif a ses limites… En particulier dans le traitement de la souffrance.

Se focaliser sur les composantes séparément

La compréhension « en silo » de la douleur peine à prendre en compte l’ensemble de l’organisme. 

En effet, les 4 composantes de la souffrance fusionnent et s’influencent. Par exemple, une douleur cognitive peut induire une douleur comportementale, elle-même à l’origine d’une composante émotionnelle. 

En pratique :

  • si je pense m’être foulé la cheville en tombant (composante cognitive) ;
  • je vais moins utiliser ma jambe et en profiter pour informer mon entourage de ma douleur (composante comportementale) ;
  • une frustration va naitre de ce manque de mobilité (composante émotionnelle).

Les 4 composantes doivent donc être traitées ensemble, en particulier lorsqu’il s’agit de douleurs liées au stress.

Nier le vécu de la personne

Cette tendance à vouloir expliquer la douleur peut mener à des jugements. Ne trouvant pas de lésion ou d’origine médicale de la souffrance, un médecin pourrait nier cette dernière. Pourtant, c’est bel et bien le patient qui décide s’il a mal ou non. 

Ainsi, la vision neurologique a parfois du mal à intégrer les deux modes d’expression : 

  • la douleur (phénomène physique) ;
  • la souffrance (le vécu de la douleur). 

Pour apaiser la douleur, il faut parfois prendre en charge la souffrance avant tout

Observer le symptôme plutôt que l’organisme

Finalement, la médecine allopathique tente généralement de traiter la douleur (le symptôme)… Sans chercher son origine ni prendre en compte l’aspect émotionnel de l’individu.

Or, un traitement global et efficace doit tenir compte du vécu et du ressenti de la douleur. Cette dernière peut être perçue comme chronique après 10 jours. Certains resteront sur leurs positions : une douleur chronique, médicalement, c’est après 3 mois ! Pourtant, si un ressenti désagréable est vécu comme chronique après 10 jours, il faudra le traiter comme tel… Car les conséquences émotionnelle, comportementale ou même cognitive sont alors comparables à une douleur chronique. 

L’approche médicale classique est efficace pour comprendre et classifier la douleur, faire des études. De nombreuses avancées en découlent. Cependant, une autre approche complémentaire est nécessaire pour soulager et traiter la douleur. 

Comment interpréter la douleur pour mieux la traiter ? La démarche de la Permathérapie

La Permathérapie aborde la douleur bien différemment. Le regard cognitivo-perceptif conventionnel, avec les types et composantes de la douleur, complète l’approche… Mais n’en est pas la base. Deux notions sont centrales dans le traitement de la douleur en Permathérapie.

  • Douleur et souffrance sont des messages.
  • La douleur se traite à partir de l’analyse du Terrain.

La douleur est un message

À la question  « qu’est-ce que la douleur », la réponse de la permathérapide est claire. La douleur est un message. Ce ressenti désagréable signale un désaccordage de l’organisme. Ainsi, on distingue 3 rôles.

  • Avertisseur : pour nous alerter, nous demander de nous calmer, souvent à l’aide d’une gêne, comme des gencives douloureuses.
  • Indicateur : pour arrêter les dégâts ! Quand on ne tient pas compte de la douleur qui a essayé de nous avertir, le message est transmis à l’aide d’une douleur aiguë qui peut nous sembler venir de nulle part. 
  • Limiteur : pour signifier la limite que l’on a atteint et stopper net le mouvement. C’est en général à ce stade que l’on entre dans la douleur chronique.

Le message vient des systèmes fondamentaux du corps

Une fois le message reçu et entendu, on peut regarder les systèmes fondamentaux concernés.

  • Le Système Tenségral : il assure la mise en relation du corps avec l’extérieur, mais également des structures corporelles entre elles. Ce système comprend les muscles, les ligaments, les tendons et les fascias (membrane enveloppant chaque composante anatomique, comme les organes ou les os).
  • Le Système Nerveux : il assure la fonction de communication, du corps vers le cerveau et inversement, via des impulsions électriques.

Ces deux systèmes sont interconnectés. Ils peuvent s’influencer de manière contre-intuitive. C’est pourquoi il est indispensable de chercher activement le ou les systèmes affectés. 

Prenons l’exemple d’un nerf douloureux. Ce ressenti peut venir du Système Nerveux… Mais également d’un élément du Système Tenségral qui bloque le nerf, comme une contracture musculaire par exemple.

La douleur se traite à partir de l’analyse du Terrain

Enfin, cette démarche mène à une question centrale : que faire pour apaiser la douleur, mais surtout pour réaccorder l’organisme et résoudre la cause de cette douleur ?

  • Pour orienter le traitement, on commence par analyser le Terrain. Ce terme désigne l’organisme dans son ensemble : le corps inné, son fonctionnement héréditaire, l’accumulation de toxines, etc. 
  • On cherche alors à déduire la Dynamique et la Tendance à l’origine de la souffrance, c’est-à-dire la direction vers laquelle nous devons aller et l’expression spécifique du trouble chez la personne
  • À partir de ces informations, on peut proposer un traitement unique et adapté à l’individu. 

C’est ce regard holistique sur la douleur, comme un message de l’organisme dans son ensemble, qui permet de la traiter efficacement. 

La douleur est un ressenti désagréable largement documenté par les recherches médicales et scientifiques. Cependant, enfermés dans leur interprétation neurologique, certains peinent à traiter l’organisme dans son ensemble. Car c’est bien par une approche globale que l’on peut soulager la douleur efficacement et durablement. La douleur est un message à écouter pour réaccorder l’organisme, pas à masquer. Pour aller plus loin, découvrez mon article sur la gestion des douleurs chroniques.

Cet article a 2 commentaires

  1. Lola Sigogneau

    Merci pour cet article précis et documenté, c’est très intéressant ! Je suis praticienne en aromathérapie et Fleurs de Bach et j’accompagne les personnes à harmoniser leurs émotions, votre article m’apporte un bel éclairage qui pourra m’aider dans mes accompagnements. Très belle journée à vous !

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