Cet article est lu en 5 minutes, le temps de prendre une petite tisane et une belle respiration ?
Les vers intestinaux sont des parasites du tube digestif pouvant provoquer des parasitoses intestinales. Même si les enfants sont les plus touchés à cause de leurs difficultés à respecter les règles d’hygiène fondamentales, les vers intestinaux touchent aussi les adultes. Contamination, symptômes, risques, traitements… tour d’horizon de ce qu’il faut savoir pour s’en débarrasser naturellement.
Les vers intestinaux chez l’adulte en 3 points
Quels sont les parasites intestinaux auxquels nous sommes exposés ?
Même s’il existe de nombreux types de vers et parasites intestinaux, certains ne sont pas présents ou extrêmement rares en France, comme l’ascaridiose. Les suivants sont à surveiller.
Tout d’abord, commençons par le plus fréquent dans notre pays : l’oxyure. Il s’installe dans le tube digestif sans même que vous vous en rendiez compte, puisqu’il ne provoque souvent aucun symptôme. Ces vers ronds de 3 à 12 millimètres sont minces et blancs. Ils sont en général transmis par le contact entre les mains contaminées après un lavage insuffisant ou inexistant, et la bouche. C’est pourquoi il est particulièrement fréquent chez les enfants.
Le ver solitaire, que vous connaissez sûrement de nom, est en réalité soit le taenia solium, c’est-à-dire ténia du porc ou taenia saginata pour celui de bœuf. Il contamine l’humain lors de la consommation de viande infectée trop peu cuite. Il se développe dans l’intestin grêle et peut y vivre jusqu’à 40 ans. Plat et segmenté il présente l’aspect d’un ruban qui peut mesurer jusqu’à 10 mètres de long.
L’hydatidose du foie (ou échinococcose hydatique), plus rare, est une zoonose (parasitose qui se transmet d’un mammifère à l’homme) due à un parasite du chien, qui touche particulièrement le sud-est de la France. C’est en étant en contact avec un chien affecté ou des aliments souillés par ses déjections que l’on peut être contaminé.
Quels sont les symptômes quand on a des vers ?
Les vers touchant principalement le système digestif, les symptômes vont souvent se localiser autour de celui-ci. Ainsi, des maux de ventre accompagnées d’une perte d’appétit, des nausées ou des troubles de la digestion, peuvent indiquer la présence d’un vers solitaire fixé à la paroi de l’intestin grêle. Il est aussi repérable lors de la présence d’anneaux blancs expulsés dans les selles. Un amaigrissement peut également être observé une fois le vers bien installé et adulte.
Des irritations et démangeaisons anales qui peuvent vous alerter d’une contamination par l’oxyure, puisque la femelle y dépose ses œufs depuis le côlon. On retrouvera alors des vers dans les selles. Ce sont des symptômes qui vous affectent en particulier le soir.
Seule la consultation d’un médecin permet de diagnostiquer véritablement la contamination parasitaire, il peut être prescrit un « scotch test » pour vérifier la présence d’œufs d’oxyures autour de l’anus. Des sensations de faiblesse, de mal-être et de fatigue peuvent aussi alerter.
Sachant que certaines parasitoses intestinales n’entraînent pas forcément de symptômes (asymptomatique), vous pouvez tout à fait ne pas savoir que vous êtes porteur. Il est d’ailleurs possible d’en voir dans ses selles, même sans développer de symptômes particuliers.
La contamination se fait souvent par la voie digestive par l’ingestion d’œufs ou de larves à travers des aliments souillés ou des mains mal lavées ensuite portées à la bouche. Respecter les mesures d’hygiènes fondamentales reste la meilleure façon de s’en prémunir comme le lavage régulier et minutieux des mains.
Pour éviter d’être contaminé par le ténia, cuire la viande de façon suffisante est une mesure efficace, en plus des contrôles vétérinaires présents en amont.
Est-ce que les vers intestinaux peuvent partir tout seul ?
Dans le cas de l’oxyure, une fois la femelle éliminée naturellement dans les selles après avoir pondu ses œufs, il est possible de ne plus avoir de vers, leur cycle de vie étant terminé. Cependant, c’est seulement dans le cas où la personne ne se contamine à nouveau en se grattant l’anus pour porter ensuite ses mains à la bouche. Les œufs peuvent aussi être présents sur les draps et vêtements. Lorsque l’on a été contaminé, une grande lessive de linge de maison s’impose.
La plupart du temps, si la présence de vers intestinaux chez l’adulte et chez l’enfant est diagnostiquée, un traitement antiparasitaire ou vermifuge sera prescrit. Il peut également être accompagné par des traitements naturels comme nous le verrons plus loin.
Des vers intestinaux... c'est quoi les risques ?
Au-delà des symptômes déjà évoqués, qui peuvent être plus ou moins désagréables et handicapants au quotidien, les complications liées aux vers parasitaires en France sont rares. Cependant, elles existent.
Dans le cas des oxyures, de façon exceptionnelle, leur présence peut entraîner une inflammation du vagin ou de l’utérus chez la femme, mais le principal désagrément reste les prurits anaux pouvant varier d’un simple inconfort à violent.
Les complications liées au ver solitaire sont très rares (appendicite, occlusion intestinale…). C’est surtout chez les enfants que sa présence peut engendrer une anémie ou un ralentissement de la croissance.
Lors d’une infection par le Taenia Solium, les œufs ingérés peuvent passer dans les vaisseaux sanguins et se fixer sur des tissus musculaires ou, plus rarement, cérébraux. La présence de parasite dans ces tissus sensibles peut entraîner une cysticercose humaine, qui entraîne des troubles oculaires et neurologiques importants.
Guide du Permathérapeute
ou comment bien débuter en Permathérapie
Comment se débarrasser des vers intestinaux naturellement ?
Au-delà du traitement antiparasitaire conventionnel qui peut parfois être nécessaire, il existe des méthodes naturelles efficaces pour se débarrasser des vers intestinaux chez l’adulte.
-
- Que cela soit en préventif ou en curatif, vous pouvez consommer 3 à 4 fois par jour, en dehors des heures de repas une cuillère à café du mélange suivant : Graine de courge (1/2), de lin (1/4) et de chanvre pillée (1/4).
-
- L’élixir de bourgeon de noyer, particulièrement actif au niveau du système digestif, est à consommer à raison de 12 gouttes par jour sur de la mie de pain pendant 6 jours.
-
- L’hydrolat de sarriette, grâce à ses propriétés purifiantes, agit sur le confort digestif. Prenez 1 cuillère à soupe dans une carafe d’eau, à boire pendant les repas.
-
- Mélangez 2 gouttes d’huile essentielle de thym à thymol, anti-infectieuse et antiparasitaire puissante, à 2 gouttes d’huile de germe de blé pour les appliquer sur le ventre trois fois par jour pendant une semaine.
Pour éviter de se contaminer à nouveau pendant le traitement, il est conseillé de laver les draps et sous-vêtements sur lesquels il peut y avoir encore des œufs, à 60 °, d’être particulièrement vigilant aux lavages des mains, en particulier à la sortie des toilettes et de bien nettoyer les fruits et légumes mangés crus.
Je précise que le jeun est rarement suffisant pour traiter des parasites digestifs, il pourra éventuellement diminuer le nombre de parasites sans les éliminer.
Les vers intestinaux, même si très courants pour certains, sont tout de même à surveiller pour éviter des complications de santé. S’en prémunir naturellement et respecter les règles d’hygiène fondamentales permettent souvent de réduire les risques de contamination et d’infection.
Vous souhaitez une pratique qui soit parfaitement cohérente avec vos aspirations écologiques ?
Vous aimeriez faire entrer la philosophie de la permaculture ans votre pratique ?
Vous êtes à la rechercher d’une nouvelle approche pour enrichir votre quotidien ?
Cet article a 6 commentaires
Cet article est trés complet et intéressant
Merci
Merci beaucoup
Merci pour cet article Loïc, c’est bien la première fois que je lis un article sur ce sujet 🙂
En remède naturel, il existe aussi
– la tisane de tanaisie (une cure d’une semaine annuelle)
– les graines de papaye (fruit que l’on trouve couramment par chez nous au Portugal mais certes moins fréquent en France).
Je donne d’ailleurs le centre de la papaye (les filaments orange avec les graines), à mes chats qui en raffolent… et ils ont justement des vers. Comme quoi la nature est bien faite !
Il y a un remède contre les vers intestinaux encore plus simple : l’ail !
De plus, de nombreuses plantes sauvages sont vermifuges, comme les feuilles de l’alliaire officinale (Alliaria officinalis Andrz.), le rhizome du polypode commun (Polypodium vulgare L.)… La nature fait bien les choses ! Personnellement, je mange beaucoup de plantes sauvages, mais n’ai pas de problèmes de vers intestinaux. Dans le livre ‘Secrets et vertus des plantes médicinales’, il est donné ces exemples : « Pour combattre toutes les espèces de vers : – ail, – armoise, – chou, – estragon, – fenouil marin, – fraxinelle, – millepertuis, – noyer, – oignon, – oranger doux, – pêcher, – polypode commun, – pourpier, – rhubarbe, – tanaisie, – thym. Contre les ascaris : – absinthe, – aurone, – balsamite, – églantier, – lin sauvage, – lupin, – menthes, – mousse de Corse, – santoline, – sémentine. Contre les oxyures : – absinthe, – aurone, – citron, – gentiane, – lin sauvage, – lupin, – menthes, – mousse de Corse, – santoline, – sémentine. Contre le tenia : – carotte, – citrouille, – fougère mâle, – grenadier. »
J’approuve totalement.
Je suis d’accord avec vous sur l’ail bien que son action soit souvent mal comprise. Il sera utile uniquement cru et son passage par l’estomac en diminue ses effets. C’est pour cela qu’il est conseillé en suppositoire. Or cette utilisation est douloureuse et irritante. J’ai donc tendance à le mettre de côté pour proposer des usages plus simples.
Oui. Il faut attendre un peu avant que l’ail avalé fasse son effet (par exemple en prendre raclé sur du pain mouillé d’huile d’olive, c’est un peu fort mais très bon). Si les fesses grattent beaucoup, en attendant mettre du savon (le savon d’Alep est l’un des meilleurs savons actuellement à ma connaissance) au niveau de l’anus quelques minutes, car le savon tue les vers à ce niveau.