Vers intestinaux chez l’adulte : symptômes et traitements naturels

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1 adulte sur 4 infesté par l’oxyure : les vers intestinaux ne touchent pas que les enfants ! Ce qu’il faut savoir pour les identifier & s’en libérer naturellement.

Les vers intestinaux, ou parasites intestinaux, sont des organismes qui s’installent dans le tube digestif, provoquant des parasitoses intestinales. Bien qu’ils soient particulièrement fréquents chez les enfants, en raison de leur difficulté à respecter les règles d’hygiène, ils touchent également un nombre significatif d’adultes. On estime qu’un adulte sur quatre est infesté par des oxyures, ce qui en fait un problème de santé commun mais souvent méconnu.

Découvrez comment identifier les vers intestinaux, comprendre les risques, choisir le bon traitement, et réduire leur impact environnemental.

1 adulte sur 4 infesté par l’oxyure : les vers intestinaux ne touchent pas que les enfants ! Ce qu’il faut savoir pour les identifier & s’en libérer naturellement.

Les parasites intestinaux fréquents chez les adultes en 3 points

Quels sont les parasites intestinaux auxquels nous sommes exposés ?

En France, différents types de vers parasites sont régulièrement observés dans la population, tandis que certaines espèces, comme l’ascaridiose, demeurent peu fréquentes dans notre pays. Voici les principaux parasites intestinaux que l’on peut rencontrer :

  • L’oxyure (Enterobius vermicularis) : Reconnu comme le parasite intestinal le plus répandu dans notre société moderne, cet organisme se présente sous la forme d’un ver mince et blanchâtre, dont la taille varie entre 3 et 12 millimètres. Sa transmission s’effectue principalement par voie oro-fécale, notamment lorsque des mains contaminées entrent en contact avec la bouche. Bien que souvent asymptomatique, sa présence peut se manifester par des démangeaisons anales particulièrement gênantes, qui s’intensifient généralement durant la période nocturne.
  • Les ascaris (Ascaris lumbricoides) : Ver rond mesurant de 20 à 35 cm, il se manifeste par des douleurs abdominales, des nausées, de la diarrhée et parfois une toux lors de la migration des larves vers les poumons. La contamination survient par l’ingestion d’œufs présents dans l’eau ou les aliments contaminés, particulièrement dans les zones où l’hygiène est précaire. Bien que rare en France métropolitaine, on peut le contracter lors de voyages en zones tropicales et subtropicales.
  • Le giardia (Giardia intestinalis) : ce parasite microscopique provoque une série de symptômes digestifs invalidants, notamment une diarrhée chronique persistante, des ballonnements importants et récurrents, des flatulences fréquentes, ainsi qu’une perte de poids progressive accompagnée d’une fatigue intense. La transmission s’effectue principalement par l’ingestion d’eau contaminée, la consommation d’aliments souillés par des matières fécales contenant le parasite, ou par contact direct avec une personne infectée qui n’aurait pas respecté les règles d’hygiène élémentaires. On le rencontre le plus souvent lors de contaminations hydriques dans les zones où le traitement de l’eau est déficient ou lors de voyages à l’étranger dans des régions où les conditions sanitaires sont précaires.
  • Le cryptosporidium (Cryptosporidium parvum) : ce protozoaire parasite se caractérise par l’apparition d’une diarrhée aqueuse particulièrement abondante, accompagnée de crampes et douleurs abdominales intenses, ainsi que d’une légère fièvre qui peut persister plusieurs jours. La contamination survient généralement par l’ingestion d’eau polluée par des déjections animales ou humaines, ou par contact rapproché avec des animaux infectés, notamment les jeunes ruminants. Ce parasite représente une menace particulièrement sérieuse pour les personnes immunodéprimées, chez qui l’infection peut prendre une forme plus grave et prolongée nécessitant une prise en charge médicale spécifique.
  • Le ténia (ou ver solitaire) : Ce parasite impressionnant, caractérisé par sa structure plate et segmentée pouvant atteindre plusieurs mètres de longueur, s’introduit dans l’organisme suite à la consommation de viande insuffisamment cuite et contaminée. Sa longévité exceptionnelle lui permet de survivre jusqu’à quatre décennies dans l’intestin grêle de son hôte, où il provoque divers désagréments : troubles digestifs chroniques, douleurs abdominales récurrentes, et dans certains cas, une perte de poids significative et préoccupante.
  • L’échinococcose hydatique : Cette affection parasitaire, moins commune mais particulièrement préoccupante, survient généralement suite à un contact étroit avec des chiens infectés ou à l’ingestion d’aliments contaminés par leurs déjections. Ce parasite se distingue par sa capacité à provoquer des lésions particulièrement sérieuses dans l’organisme, avec une prédilection marquée pour le tissu hépatique.

Quels sont les symptômes quand on a des vers ?

Les vers intestinaux peuvent provoquer une variété de manifestations physiques et de troubles digestifs qui affectent significativement le bien-être quotidien. Ces symptômes, dont l’intensité varie selon le type de parasite et le degré d’infestation, se manifestent de diverses manières :

  • Douleurs abdominales parfois intenses et récurrentes, diarrhée persistante, vomissements occasionnels, et dans certains cas, un amaigrissement progressif et inexpliqué, particulièrement observé lors d’une infestation par le ténia.
  • Prurits anaux particulièrement gênants, notamment en période nocturne, accompagnés de la présence caractéristique de vers visibles dans les selles, symptômes typiques d’une infestation par les oxyures.
  • Troubles digestifs généraux comme des nausées fréquentes, une perte d’appétit significative, des ballonnements persistants et des perturbations du transit intestinal.

Il est important de noter que certaines parasitoses intestinales, notamment l’infestation par l’oxyure, peuvent demeurer silencieuses pendant une période prolongée, car elles évoluent souvent sans manifester de symptômes apparents. Pour établir un diagnostic précis et fiable, un médecin peut confirmer la présence de parasites grâce à des examens spécifiques et adaptés, tels que le scotch-test (particulièrement efficace pour détecter les oxyures) ou l’analyse approfondie des selles.

Est-ce que les vers intestinaux peuvent partir tout seul ?

Dans le cas de l’oxyure, une fois la femelle éliminée naturellement dans les selles après avoir pondu ses œufs, il est possible de ne plus avoir de vers, leur cycle de vie étant terminé. Cependant, c’est seulement dans le cas où la personne ne se contamine à nouveau en se grattant l’anus pour porter ensuite ses mains à la bouche. Les œufs peuvent aussi être présents sur les draps et vêtements. Lorsque l’on a été contaminé, une grande lessive de linge de maison s’impose.

La plupart du temps, si la présence de vers intestinaux chez l’adulte et chez l’enfant est diagnostiquée, un traitement antiparasitaire ou vermifuge sera prescrit. Il est préférable de lui préférer les traitements naturels comme nous allons le voir.

Des vers intestinaux... c'est quoi les risques ?

Au-delà des symptômes déjà évoqués, qui peuvent être plus ou moins désagréables et handicapants au quotidien, les complications liées aux vers parasitaires en France sont rares. Cependant, elles existent. 

Dans le cas des oxyures, de façon exceptionnelle, leur présence peut entraîner une inflammation du vagin ou de l’utérus chez la femme, mais le principal désagrément reste les prurits anaux pouvant varier d’un simple inconfort à violent.

Les complications liées au ver solitaire sont très rares (appendicite, occlusion intestinale…). C’est surtout chez les enfants que sa présence peut engendrer une anémie ou un ralentissement de la croissance. 

Lors d’une infection par le Taenia Solium, les œufs ingérés peuvent passer dans les vaisseaux sanguins et se fixer sur des tissus musculaires ou, plus rarement, cérébraux. La présence de parasite dans ces tissus sensibles peut entraîner une cysticercose humaine, qui entraîne des troubles oculaires et neurologiques importants.

L’impact environnemental des vermifuges chimiques

Les traitements chimiques comme les vermifuges médicamenteux présentent des impacts environnementaux significatifs qui méritent notre attention.

Ces médicaments, qui contiennent fréquemment des substances actives puissantes comme l’ivermectine (un antihelminthique), peuvent avoir des répercussions considérables sur les écosystèmes naturels.

  • Effets sur la faune du sol et les insectes coprophages : Les bousiers et autres insectes jouent un rôle crucial dans nos écosystèmes en recyclant les excréments et en participant activement à la fertilisation naturelle des sols. Malheureusement, les résidus de vermifuges présents dans les déjections animales perturbent significativement l’activité de ces insectes essentiels. Cette perturbation entraîne un ralentissement marqué de la décomposition des matières organiques, ce qui a pour conséquence directe une diminution progressive de la fertilité des sols et un impact sur la santé globale de nos terres agricoles.
  • Pollution des eaux : Le problème ne se limite pas aux sols. Les excréments contaminés par des vermifuges représentent une menace sérieuse pour nos ressources hydriques. Lors des épisodes pluvieux, ces substances sont lessivées et transportées vers les cours d’eau, créant une contamination qui se propage dans les écosystèmes aquatiques. Cette pollution affecte non seulement la qualité de l’eau mais perturbe également l’ensemble de la chaîne alimentaire aquatique, des micro-organismes jusqu’aux poissons.

Comment se débarrasser des vers intestinaux naturellement ?

Bien que le traitement antiparasitaire conventionnel puisse parfois s’avérer nécessaire dans certains cas particulièrement sévères, il existe heureusement une variété de méthodes naturelles qui ont démontré leur efficacité pour éliminer les vers intestinaux chez l’adulte de manière douce et respectueuse de l’organisme.

Le choix du traitement le plus adapté peut néanmoins s’avérer complexe, car il dépend de nombreux facteurs, notamment du type de parasite présent et de la sensibilité individuelle de chaque personne.

  • Dans une approche préventive aussi bien que curative, vous pouvez intégrer à votre alimentation quotidienne des aliments aux propriétés antiparasitaires naturelles reconnues : les graines de courge, riches en cucurbitine, les graines de lin, aux vertus purifiantes, et les graines de chanvre, reconnues pour leurs bienfaits digestifs.
  • L’élixir de bourgeon de noyer, une solution particulièrement efficace grâce à son action ciblée et puissante au niveau du Système Digestif, contribue activement à l’élimination des parasites intestinaux.
  • L’hydrolat de sarriette, reconnu pour ses remarquables propriétés purifiantes et assainissantes, apporte un soulagement notable et améliore significativement le confort digestif tout au long du traitement.
  • L’huile essentielle de thym à thymol, anti-infectieuse et antiparasitaire particulièrement puissante, constitue un allié de choix dans la lutte contre les parasites intestinaux grâce à ses propriétés naturelles exceptionnelles.

Ces solutions naturelles ne représentent qu’un aperçu des nombreuses options disponibles

Prévenir la contamination et limiter les risques de réinfestation

La prévention des vers intestinaux nécessite l’adoption d’une hygiène rigoureuse et de bonnes habitudes quotidiennes. Voici les mesures essentielles à mettre en place pour éviter toute réinfestation :

  • Lavez vos mains minutieusement, surtout avant de manger, après être allé aux toilettes, après avoir jardiner ou être en contact avec des animaux. Un lavage d’au moins 30 secondes avec du savon est recommandé pour éliminer efficacement les œufs de parasites.
  • Lavez draps et vêtements à 60 °C pour éliminer les œufs de parasites. Cette température est particulièrement importante pour le linge de lit qui doit être changé régulièrement, idéalement une fois par semaine, car les œufs d’oxyures peuvent survivre plusieurs jours sur les tissus.
  • Cuisez la viande correctement pour éviter la contamination par le ténia. La viande doit être cuite à cœur, jusqu’à ce qu’elle ne présente plus de parties rosées, particulièrement pour le bœuf et le porc qui sont les principales sources de contamination.
  • Nettoyez soigneusement les fruits et légumes consommés crus. Un rinçage à l’eau claire ne suffit pas toujours ; il est conseillé d’utiliser un peu de vinaigre blanc ou du bicarbonate de soude dans l’eau de rinçage pour une meilleure désinfection.

Et si les vers intestinaux n’étaient pas toujours un problème ?

En marge des préoccupations traditionnelles liées aux vers intestinaux, certaines recherches récentes suggèrent qu’ils pourraient jouer un rôle bénéfique dans la santé humaine. Ces parasites, en interaction avec le microbiote intestinal et le système immunitaire, ouvrent de nouvelles perspectives sur leur impact potentiel.

Vers parasites et modulation du système immunitaire

Certains vers semblent capables de réguler les réponses inflammatoires du corps. Des études ont démontré qu’ils produisent des molécules anti-inflammatoires qui pourraient réduire les symptômes de certaines maladies chroniques, comme l’asthme allergique ou la maladie de Crohn.

De plus, les vers intestinaux favorisent la production d’acides gras à chaîne courte par le microbiote. Ces acides gras, essentiels au bon fonctionnement de l’organisme, activent des récepteurs spécifiques qui régulent à la fois les fonctions immunitaires et métaboliques.

Un effet bénéfique sur le microbiote intestinal

Les parasites pourraient également contribuer à un microbiote intestinal plus diversifié en stimulant la prolifération de bactéries bénéfiques tout en limitant celles associées à des inflammations chroniques. 

Leur rôle dans la production de mucus intestinal permet une meilleure adhésion et croissance des bonnes bactéries, favorisant un système digestif en meilleure santé.

Certaines thérapies explorent déjà les propriétés de certains parasites pour traiter des maladies auto-immunes et inflammatoires, comme la sclérose en plaques ou le syndrome du côlon irritable. Ces traitements visent à exploiter les interactions positives des vers avec le système immunitaire sans nécessiter une infestation parasitaire complète.

Vers intestinaux : une prise en charge globale et une remise en question nécessaire

Les vers intestinaux, bien que fréquents, ne doivent pas être négligés. Une bonne hygiène, une vigilance accrue, et des solutions naturelles permettent de les éviter ou de les traiter efficacement. Enfin, adopter une approche raisonnée dans le choix des traitements, en privilégiant des alternatives écologiques, participe à protéger à la fois votre santé et celle de notre planète.

De plus les dernières découvertes interpellent : et si les vers intestinaux, que l’on cherche instinctivement à éliminer, n’étaient pas toujours des ennemis à combattre ? Bien que des études approfondies soient nécessaires avant une application généralisée, ces recherches soulignent que le rôle des parasites intestinaux dans notre santé est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Cela pousse à repenser notre approche, en passant d’une élimination systématique à une réflexion plus nuancée, tenant compte des impacts sanitaires et environnementaux.

Prenez soin de vos intestins, de votre Système Digestif et de votre Système Immunitaire en adoptant ces bonnes pratiques !

 

 

Cet article a 6 commentaires

  1. Martine Lagrois

    Cet article est trés complet et intéressant
    Merci

  2. Merci pour cet article Loïc, c’est bien la première fois que je lis un article sur ce sujet 🙂
    En remède naturel, il existe aussi
    – la tisane de tanaisie (une cure d’une semaine annuelle)
    – les graines de papaye (fruit que l’on trouve couramment par chez nous au Portugal mais certes moins fréquent en France).
    Je donne d’ailleurs le centre de la papaye (les filaments orange avec les graines), à mes chats qui en raffolent… et ils ont justement des vers. Comme quoi la nature est bien faite !

  3. LM

    Il y a un remède contre les vers intestinaux encore plus simple : l’ail !
    De plus, de nombreuses plantes sauvages sont vermifuges, comme les feuilles de l’alliaire officinale (Alliaria officinalis Andrz.), le rhizome du polypode commun (Polypodium vulgare L.)… La nature fait bien les choses ! Personnellement, je mange beaucoup de plantes sauvages, mais n’ai pas de problèmes de vers intestinaux. Dans le livre ‘Secrets et vertus des plantes médicinales’, il est donné ces exemples : « Pour combattre toutes les espèces de vers : – ail, – armoise, – chou, – estragon, – fenouil marin, – fraxinelle, – millepertuis, – noyer, – oignon, – oranger doux, – pêcher, – polypode commun, – pourpier, – rhubarbe, – tanaisie, – thym. Contre les ascaris : – absinthe, – aurone, – balsamite, – églantier, – lin sauvage, – lupin, – menthes, – mousse de Corse, – santoline, – sémentine. Contre les oxyures : – absinthe, – aurone, – citron, – gentiane, – lin sauvage, – lupin, – menthes, – mousse de Corse, – santoline, – sémentine. Contre le tenia : – carotte, – citrouille, – fougère mâle, – grenadier. »

    1. Loïc

      J’approuve totalement.

      Je suis d’accord avec vous sur l’ail bien que son action soit souvent mal comprise. Il sera utile uniquement cru et son passage par l’estomac en diminue ses effets. C’est pour cela qu’il est conseillé en suppositoire. Or cette utilisation est douloureuse et irritante. J’ai donc tendance à le mettre de côté pour proposer des usages plus simples.

      1. LM

        Oui. Il faut attendre un peu avant que l’ail avalé fasse son effet (par exemple en prendre raclé sur du pain mouillé d’huile d’olive, c’est un peu fort mais très bon). Si les fesses grattent beaucoup, en attendant mettre du savon (le savon d’Alep est l’un des meilleurs savons actuellement à ma connaissance) au niveau de l’anus quelques minutes, car le savon tue les vers à ce niveau.

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